X V Ie L e ç o n . Des mâchoires.
les oiseaux. Cet os est très-court et peu mobile
dans les espèces à mâchoires supérieures fixes ,
et à inférieure soudée.
Dans Y amphisbène il se porte en ayant vers la
mâchoire inférieure , qui est de près d’un tiers
moins longue que le crâne ; particularité que nous
n’avons observée que dans cette espèce. Dans
Y orvet y l ’os analogue du quarré descend beaucoup
plus obliquement en devant.
Dans toutes les autres espèces, l ’os quarré es*
beaucoup plus long. 11 descend quelquefois perpendiculairement
, comme dans les boas ; mais le
plus ordinairement en arrière , comme dans la
plupart des couleuvres. Son extrémité temporale
est ordinairement élargie et creusée d’une petite
fosse. L ’inférieure est arrondie en forme de con-
dyle , et reçue dans une fossette de l’extrémité
postérieure de la branche correspondante de l ’os
sous-maxillaire.
D ’après la nature de son articulation , la mâchoire
inférieure de l’un et de l’autre côté peut
non-seulement s’élever et s’abaisser , ouvrir et
fermer la bouche, en jouant sur l’os analogue de
l ’os quarré , comme cela est seulement possible
dans Y amphisbène et dans .Yorvet ; mais encore
elle peut se porter en dehors, et entraîner dans
cette direction l’os quarré , comme cela arrive dans
les couleuvres et les serpens venimeux , toutes
les fois que l’arcade ptérygoïdienne se porte en
dehors : o u , ce qui revient au même , toutes les
fois que la mâchoire supérieur© s’élargit, l’inferieure
doit suivre sa dilatation , parce que les extrémités
postérieures des arcades ptérygoïdiennes
étant articulées avec la partie interne de la mâchoire
inférieure , elles doivent les entraîner dans
leurs mouvemens. Aussi la direction des muscleâ
s’accorde-telle très-bien avec cette conformation,
comme nous allons le faire connoître.
II. Des muscles.
Les muscles des mâchoires de Y orvet et de
l’amphisbène, et probablement de tous les serpens
à mâchoire inférieure soudée , sont semblables a
ceux du lézard ordinaire ; mais ils sont très-dif-
férens dans les serpens à mâchoire inférieure,
formée de deux pièces distinctes : nous allonis
prendre pour exemple le serpent à sonnettes.
Ici les muscles de la mâchoire inférieure sont
cachés dans l’épaisseur des lèvres, et font de
chaque coté le tour de la bouche. Celui qui forme
le bord antérieur de la commissure des lèvres est
le plus fort, et paroît tenir lieu du masseter. Il
prend naissance, par des aponévroses2rés~solides ,
sur la bourse tendineuse qui contient la glande
venimeuse. Ses fibres forment un gros cordon qid
constitue toute l’épaisseur de la lèvre inférieure,
et s’insèrent au bord supérieur de la branche sous-
maxillaire , sur presque les deux tiers de sa longueur.
Celui qu’on trouve immédiatement derrière est
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