5u4 X IX e Leçon. Souche des an. sans vert.
papillons. Sous une lèvre supérieure demi-orbiçu-
laire, et sous deux fortes mâchoires tranchantes et
dentées, sont trois tubercules, qui représentent la
lèvre inférieure et les mâchoires ; celles-ci semblent
composées d’articulations qui rentrent plus ou moins
les unes dans les autres, et se terminent par deux
petits tubercules, dont l’interne, armé de deux
soies roides ou dents, est la mâchoire proprement
dite , l ’autre le palpe. La lèvre inférieure porte
aussi deux très - petits palpes, et au milieu une
pointe creuse, qui est la filière au travers de la«
quelle sort la soie dont la chenille fait la coque où
elle se métamorphose.
b. Des muscles.
Lorsque la lèvre supérieure est mobile , elle est
retirée en arrière par deux trousseaux de fibres
charnues situés au - dedans du crâne , et qui sont
eux-mêmes divisés en deux plans.
Les mandibules ont un mouvement analogue à
celui des hanches des insectes. On voit à leur base,
du coté qui correspond à leur convexité, une sortede
condyle ou d’éminence convexe , arrondie , qui est
reçue dans une petit e cavité cotyloïde, creusée dans
l’épaisseur même de l’écaille temporale au devant
ou au-dessous de l’oeil. Du côté qui correspond au
tranchant de la mandibule, on observe ordinairement,
au moins dans les gros insectes, comme le
scarabée monocéros, le prione, le capricorne, le
cerf-volant , la locuste , une sorte de lame tendineuse,
solide, qui semble se prolonger dans l’intérieur
des parois solides , et qui donne atlache à
des fibres musculaires qui s’y implantent latéralement
, comme les barbes d’une plume sur la lige
qui leur est commune»
Ces muscles sont destinés à rapprocher l’une de
l’autre les mâchoires ou à fermer la bouche. Ceux
qui doivent l’ouvrir ou écarter ces mandibules sont
beaucoup plus courts, et n’ont pas le dixième de la
grosseur des précédons; ils sont insérés à une petite
apophyse , qui correspond à la ligne convexe et
externe de la mandidule en - dehors du condyle.
Lyonnet a décrit et figuré ces muscles dans la, chenille
du cossus qui ronge le bois de saule. Il leur
a donné les noms à'adducteurs et d’abducteurs
mais il a considéré, comme autant d’organes distincts,
les faisceaux de fibres qui se rendent au
tendon commun ; de sorte qu’il a distingué à peu
près onze muscles ou trousseaux destinés à fermer
la bouche , et trois plans principaux propres à
l ’ouvrir. Ces plans fibreux se retrouvent dans tous
les autres insectes ; mais leur nombre et leur disposition
respective présentent les plus grandes variations.
Mais ces différences dépendent évidemment
d’abord de l’insertion très-diverse des lames tendineuses
qui doivent être considérées comme des
prolongeinens des muscles; ensuite elles paroissent
aussi être modifiées par la longueur et la grosseur
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