X X e L eçon. Estomac.
en rouge la surface interne du canal, tout comme
un reseau semblable colore certaines parties de la
peau 5 dans les enfans qui viennent de naître, la
peau a cette rougeur par-tout ; et si elle ne reste
pas telle dans les adultes, on doit l’attribuer peut-
etre à l’action de l’air qui en dessèche la surface,
et y contracte les petits vaisseaux.
Les vaisseaux lymphatiques se distribuent comme
les sanguins.
On a prétendu que les papilles avoient des ouvertures
visibles, et formoient des espèces d’ampoules
ou le chyle étoit déposé et enlevé par les
vaisseaux lactés ; les recherches les plus exactes
ont prouvé qu’il n’y a rien de semblable ; les
origines des vaisseaux lymphatiques sont aussi invisibles
dans l’intestin que dans le reste du corps,
et que celles des vaisseaux sanguins ; le fond de
la masse des papilles ne paroît être qu’une ceïlu-
losité spongieuse. On n’y voit au microscope qu’une
gelée transparente remplie de petits grains globuleux
plus opaques. C’est sans doute cette masse
qui y sert d’appui ou de soutien aux derniers
lacis des ramuscules d’artères, de veines, 4e nerfs
et de vaisseaux lactés.
On a de même pensé que ces papilles sont susceptibles
d’ une sorte d’érection lorsqu’elles sont
excitées.par la présence des alimens, et l’on a
attribué cette propriété à celles de la peau, delà
lang;ue, etc. ; mais nous ne voyons pas que la
chose ait été prouvée directement»
On a aussi, relativement aux glandes du canal,
plus d’idées hypothétiques que de faits bien avérés.
On en admet de deux espèces , celles de Lieber-
Tcühn, qui doivent être extraordinairement petites,
et entourer les bases des papilles ; et celles de
Peyer et de B runner, qui, sont rondes, éparses ,
isolées , et plus ou moins écartées , selon les diverses
régions du canal. Les premières nous ont
paru une pure supposition. Les autres sont au
moins difficiles à voir dans l’homme ; mais il est
certain que plusieurs animaux en ont de telles ,
très-visibles, et formant en certains endroits une
couche continue que l’on pourroit mettre au nombre
des tuniques des intestins.
La tunique papillaire est généralement plus
ample que celles qui l’enveloppent , ce qui lui
fait faire des plis de diverses figures et directions,
selon les espèces ; ces plis sont plus ou moins
variables , selon l ’état de réplétion du canal. Il
y en a d’autres plus constans , parce que la tunique
nerveuse ou vasculaire entre dans leur composition.
Quant à la tunique musculaire , c’est elle ordinairement
qui maintient les deux intérieures ,
et elle s’enfonce rarement avec elles dans les plis.
Dans ce cas cependant elle est elle-même maintenue
par une cellulosité serrée.
Il est aisé d’attribuer à chaque tunique ses fonctions
propres , d’après la connoissance que nous
avons de leur nature. La cellulaire n'est [là que
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