i 34 XVII« L eçon. Des dents.
redevient plus obtus, parce qu’il n’est plus repoussé
en arrière par les dents, et le condyle se rabaisse
par 1 apport à 1 apophyse ; ces derniers changeraens
sont une grande source d’incommodité ; ils portent
la partie antérieure de la mâchoire si avant, qu’elle
ne peut plus rencontrer la supérieure, et c’est ce
qui produit le menton de galoche des vieillards.
La direction de l ’apophyse coronoïde change
aussi j à mesure que l’angle postérieur se porte
en arrière , elle se dirige plus en avant.
Enfin il se fait dans l’intérieur même des mâchoires
, des changemens notables , par suite de
1 accroissement des dents ; ils sont surtout relatifs
au canal dentaire inférieur.
' Dans les animaux dont les racines descendent
a une certaine époque jusque contre le bord inferieur
de la mâchoire , ce canal éprouve un déplacement
singulier ; tant que la dent est jeune ,
il passe sur,ce bord et sous la racine % lorsque
celle-ci vient à le toucher, il se porte à la face
interne de l’os de la mâchoire , de manière à
ramper entre cette face et celle des racines des
dents; et quand la dent usée est poussée en dehors,
et que les racines lui laissent de nouveau une place
sous elle , il reprend sa première situation. Ce
changement est très-sensible dans les chevaux, et
1 homme lui-meme n’en est pas exempt.
Art. I. Structure et développement, i 55
IV. Epoques des successions des dents.
On ne connoîl bien ces époques que dans les
animaux domestiques ; mais on peut les conclure
par analogie pour les autres.
En général l’éruption commence par les antérieures.
‘
Dans l’homme les incisives pàroissent entre huit
et douze mois; les mitoyennes d’en bas se montrent
les premières , puis les mitoyennes d en haut ;
en suite lés latérales d’en bas , et celles d en haut.
Les canines suivent les incisives , et à deux ans
les deux premières molaires de chaque cote ont
paru. Elles sont suivies à sept ans par une troisième
molaire ; et à neuf ans et demi par une
quatrième ; là cinquième , qui est la dernière de
toutes , ne paroît que fort lard, à dix-huit ou vingt
ans , ou même à trente ans.
Les trois dernières molaires, ou ctvriere-molciires,
douze en tout, restent toute la vie ; mais les vingt
autres dents tombent successivement vers 1 âge de
sept ans, pour être remplacées par d autres, qui
doivent aussi rester. Leur chute se fait dans le
même ordre que leur éruption. Les dents de remplacement
sont plus grosses que les dents de lait;
les deux premières molaires qui avoient quatre
tubercules sont remplacées par des dents qui n en
ont que deux, et qu’on nomme bicuspides.
C’est une règle assez générale, que les molaires
de remplacement ont une couronne moins corn-
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