n’y a ni lèvre inférieure, ni palpes labiaux. Oh
pourroit contester à ces organes la qualité de mandibules
, puisqu’ils servent à sucer et non à mâcher,
mais leur position et l’analogie ne permettent pas
de la leur refuser. C’est sur le petit crochet mobile
qui les termine, que M. Fabricius a fondé le
caractère de sa classe des unogates, dans laquelle
il les range.
La troisième, celle des ricins ou poux d’ oiseaux,
n a que des mandibules entre lesquelles est un petit
suçoir , et paroit manquer de mâchoires et de
lèvres.
Nous n’avons pas assez examiné celles des lépismes
et des podures.
2°. Dans les nèvr opter es.
Cet ordre-ci n’a guères plus de constance que
le précédent dans les formes de bouches des insectes
qui le composent.
Il y a d abord la jolie famille des ,
Cigna thésinsectes destinés à vivre à peine quelques instans
dans i ctat parfait, et seulement ce qu’il faut pour
s’accoupler et pondre ; ils n’ont pas besoin de
manger, et n’ont reçu qn’une bouche imparfaite,
sans aucune mandibule , et dont les mâchoires sont
membraneuses et attachées tout du long à la lèvre
inférieure.
D ’une nature bien opposée est la famille des
odonates ou demoiselles, l’une des mieux armées
et des plus cruelles parmi les insectes.
Leurs mandibules ont une partie antérieure crochue
et comme laniaire, et une postérieure vraiment
molaire à quatre tubercules pointus. Il est
curieux de retrouver dans ces insectivores le même
caractère que dans les quadrupèdes qui prennent
'une nourriture semblable. Leurs mâchoires se divisent
en longues dentelures pointues comme des
aiguilles , et portent un palpe sans articulation.
Une énorme lèvre inférieure enveloppe, comme un
masque tout cet appareil ; elle est divisée en trois
ou quatre lobes, dont les latéraux sont eux-mêmes
quelquefois terminés en pince.
Les autres névroptères sont moins caractérisés.
Ils ont en général :
Des mandibules plus ou moins fortes.
D es mâchoires portant des palpes articulés, au
nombre de deux pour chacune dans les fourmilions
et les ascalaphes ,• solitaires dans les autres.
Une lèvre inférieure terminée par une langue
simple dans la plupart, divisée en quatre dans les
thermes et les psoques , et portant aussi deux
palpes articulés, très-grands et en massue dans
les fourmilions, n’ayant rien de particulier dans
les autres. •
La bouche la plus curieuse de cet ordre est celle
de la panorpe. Ses mandibules sont petites et portées
au bout d’un long museau, dont tout le dessous
est rempli par une lèvre et des mâchoires très-
alongées, soudées ensemble.
C’est ici que commence la subdivision de la