plus ou moins lobees, ou par quelque accessoire
peii important, comme des épines aux mâchoires,
etc.
Une autre famille, aussi naturelle que la precedente
, par toute son organisation intérieure et
extérieure, celle des lamellicornes, n’a presque
rien de commun dans les parties de sa bouchei,
Les uns ont des mandibules énormes et proéminentes
, plus ou moins semblables à des cornes ou à
des bois de cerfs (les lucanes); d’autres n’ont que
des mandibules courtes, mais robustes ( les géo~
trupes ou stercoraires), etc. ; d’autres n’ont que
des mandibules membraneuses, et à peine apparentes
(les cétoinesy les scarabés 9 les copris), etc.
Il y en a qui ont des mâchoires vigoureuses et
bien armées de dents (les hannetons); d’autres
les ont simplement ciliées ( les cétoines ) , ou en
forme de pinceau ( les lucanes ).
Les mêmes variations ont lieu pour les lèvres
et les palpes, et ce n’est pas seulement d’un genre
à l’autre qu’on en observe ; mais quelque peine
qu’on ait prise de subdiviser cette famille en
genres nombreux , on n’a pu encore en obtenir
qui eussent une conformation de bouche parfaitement
semblable.
Rien ne prouve mieux combien le projet, si
opiniâtrément suivi depuis trente ans par M. Fa-
bricius, d’établir, sur la conformation des bouches
seulement, une méthode d’insectologie, était impraticable.
Une troisième famille naturelle de coléoptères,
celle des rostricornes, a pour caractère de porter
sa bouche au bout d’un, long museau.
Quant aux autres, déjà bien déterminées, celles
des lignivores, des herbivores, etc., elles n’ont
rien de tranchant qui soit commun à tous leurs
genres , quoiqu’elles aient une certaine ressemblance
dans tous.
Les différentes configurations des palpes, de la
ganache , de la langue, des mâchoires, etc., ont
été soigneusement décrites par les naturalistes,
mais on n’a acquis encore à ce sujet aucune généralité
utile à notre plan.
5°. Dans les orthoptères.
Cet ordre-ci est le plus uniforme par rapport
à la bouche; il a toujours des mandibules fortes
et des mâchoires, sous lesquelles est la lèvre inférieure.
Une lèvre supérieure mobile recouvre
toujours plus ou moins les mandibules. Les mâchoires
sont fortement dentées, et portent toujours
un palpe articulé, et un autre non articulé,
qui s’élargit quelquefois au point de pouvoir servir
à couvrir et protéger la mâchoire, d’où vient
qu’on l’a nommé galea ; mais souvent aussi il est
grêle comme un fil. La lèvre inférieure porte
toujours deux palpes articulés, entre lesquels est
une langue plus ou moins divisée. Le pharynx
»’ouvre sur la langue, comme dans les coléoptères
, et non dessous, comme dans les hymènop