douze à quatorze grands plis parallèles et longitudinaux,
sillonnés en travers, qui n’existent que
dans le sac stomacal; la deuxième portion de l’estomac
est fort rétrécie, et tout-à-fait lisse intérieurement.
Dans les raies l’estomac est plus large et plus
court, et le coude, qu’il forme en arrière, est plus
arrondi, et moins aigu. Sa structure est d’ailleurs
la même.
Dans les lamproies le canal alimentaire Va droit
de la bouche à l’anus, sans que l’on puisse distinguer
l ’estomac, à moins que l ’on n’appelle ainsi une
première portion d’un plus petit diamètre que le
reste. Elle s’étend aussi loin que le foie, et ce
n’est qu’au-delà que le canal hépatique s’unit à
l ’intestin.
On trouve dans l’estomac des branchiostèges
de grandes différences pour la forme et la structure.
Celui de Vesturgeon est sur-tout singulier.
La membrane interne de l’oesophage est blanche
et hérissée de fortes crêtes ; observée de près,
elle présente des mailles ou une sorte de réseau
très-fin. Celte structure , et la présence des crêtes,
distinguent l’oesophage de l’estomac, qui n’est pas
plus dilaté ; il se prolonge, comme un simple
boyau, et se recourbe de manière à former un
tour complet. Il se rétrécit un peu en-deçà du
pylore, puis grossit de nouveau jusqu’à cette ouverture,
de manière à présenter un renflement
pyriforme, dont la base répond à celle-ci. La
Art. VII. Estomac des poissons. 4 2 1
membrane musculeuse est mince ; l’interne paroît
lisse, sans pli ni rides, et non veloutée. A l’endroit
qui répond au renflement, elle a trois longues
rides, en forme de pyramide, dont la base
touche au pylore, et présente un réseau fin, assez
semblable à celui de l’oespphage. Le renflement
est du. à un muscle très-épais, dont les libres sont
obliques de dehors en dedans. L ’orifice pylorique
est fort étroit, et bordé d’un repli circulaire.
Dans le polyodon feu ille l’estomac est très-
ample , et remplit une grande partie de la cavité
abdominale. Il a une figure arrondie; l’oesophage
et le canal intestinal, qui en sont très-distincts,
viennent y aboutir à droite, très-près l’un de l’autre,
le premier plus en arrière que le dernier. Sa cavité
forme ainsi un grand cul-de-sac , et n’est
pas simplement une continuation du canal de
l’oesophage, comme dans le précédent. Les parois
de l’estomac sont lisses intérieurement, celles de
l’oesophage ont trois fortes rides longitudinales, et
quelques autres plus petites. Le pylore est fort
étroit, et bordé d’une valvule circulaire.
Dans le tuyau de plume ( syngnatus pelagi-
cus) le canal alimentaire va droit de la bouche à
l ’anus, en conservant presque par-tout le même
diamètre. L ’oesophage, confondu peut-être avec
l’estomac , forme une première portion de ce
canal, facile à distinguer du reste par les deux
couches de fibres musculaires qui l’enveloppent ;
ces fibres sont circulaires dans la couche externe,
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