do X V Ie LEçoNr Des mâchoires.
inter-articulaire qui suit la tête osseuse et lui fournit
par-tout un point d’appui lisse et adapté à sa
surface.
Mais comme le genre de vie de chaque animal
est toujours en rapport avec les mouvemens dont
sa mâchoire est susceptible, on retrouve, comme
nous le verrons dans la conformation des surfaces
destinées à l ’articulation, les particularités qui semblent
le déterminer d’avance. Ainsi dans les animaux
qui vivent de chairs, substances filamenteuses
qui ne peuvent être écrasées, mais seulement
coupées et déchirées , le mouvement de la mâchoire
inférieure ne peut s’exécuter que de haut
en bas. Dans les herbivores , les frugivores et
les granivores, comme le principal mouvement est
celui du broiement pour écraser, comprimer les
herbes et les fruits ; pour briser , pulvériser les
grains et les réduire en pâte ; le mouvement des
mâchoires se fait de droite à gauche, ou en même-
temps de devant en arrière , ou dans les deux sens
à-la fois; en un mot, dans un plan horizontal autant
que dans un vertical : les uns représentent des
ciseaux, les autres des meules de moulin.
Ainsi pour bien connoître les mouvemens que la
mâchoire inférieure peut exécuter, nous étudierons
successivement les formes et la position des facettes
sur lesquelles elle se meut , comme la fosse glé-
noïde du temporal et le condyïe qu’elle est destinée
à recevoir : car ce sont ces parties qui déterminent
l’étendue et les directions des mouvemens. Ensuite
nous ferons connoître les fosses et les éminences qui
donnent attache aux muscles et qui déterminent la
force et la vigueur de ces mouvemens.
I. De la forme du condyle, de la cavité glé-
ndide et des mouvemens qu’elle permet.
Dans l’homme , le condyle est une éminence
arrondie, ovale, articulaire qui termine en arrière
et en haut chacune des branches de la mâchoire inférieure.
Cette apophyse est supportée par une portion
de l’os, un peu rétrécie, qu’on a nommé le col.
La plus grande largeur du condyle est presque
transversale ; cependant l ’extrémité externe est un
peu dirigée en avant, de sorte que les deux con-
dyles, au lieu d’être dans une ligne droite , sont
un peu tournés en dedans, ou l’un vers l ’autre par
leur face antérieure. En arrière ils sont arrondis
et convexes ; en devant ils ont au-dessous d eux
une concayité qui donne attache au tendon d un
muscle.
La fosse glènoïde , qui reçoit le condyle, est
située au-devant et un peu au-dessous du conduit
auditif de l’os temporal. Deux éminences la bornent
: l’une située en devant, est arrondie, lisse et
polie, et sert aussi à l ’articulation. C’est de celte
éminence transverse que paroît provenir l’apophyse
zygomatique. L ’autre eminence est en arrière
, c’est le rebord osseux du conduit auditif. La
cavité glènoïde correspond en creux au relief du
condyle. Quoiqu’ayant à-peu-près la même obli