V I N G T I È M E L E Ç O N .
V e Voesophage , de l ’estomac, et de la
digestion stomacale dans les animaux
vertébrés.
a r t i c l e p r e m i e r .
Notions préliminaires sur les tuniques du canal
alimentaire.
X-iE canal alimentaire des animaux ordinaires,
et le sac des animaux inférieurs, c’est-â-dire des
derniers ordres de zoophytes, n’est essentiellement
qu’une duplicature de la peau extérieure du
corps. Ses tuniques essentielles sont les mêmes ;
ses tuniques accessoires sont semblables, et il y a
de grands rapports entre leurs fonctions , comme
il y a continuité entre leurs parties.
La tunique principale de ce canal est en effet
celle que l’on nomme improprement nerveuse, et
qui se continue au travers du nez , de la bouche
et de l ’anus, avec le cuir ou derme, qui fait
aussi de son côté la lame principale de la peau.
Le tissu de l’une et de l’autre est également une
cellulosité serrée, qui, en se développant par la
macération et le souffle, montre une sorte de
feutre, dont les lames sont entrelacées de toutes
les
les manières. Cependant le derme intestinal est plus
mou, plus lâche que celui de la peau; dans quelques
endroits il se réduit presque à une cellulosité ordinaire
, et quelquefois il est si mince qu’on a
peine à en recomioître l’existence.
Mais, encore en ce point, il ne manque pas
d objet de comparaison dans la peau extérieure ;
car le derme cutané du porc-épic, par exemple,
est d’une minceur et d’une mollesse également
excessives.
La tunique la plus intérieure, qui double partout
en dedans la tunique nerveuse, et que l’on a
nommée tout aussi improprement veloutée, se
continue également avec l’épiderme, ou la laine
extérieure de la peau. Elle participe de sa minceur
et de sa transparence , et se régénère aussi aisément
lorsqu’elle a été enlevée.
Les papilles que l’on remarque à la surface
externe du cuir, et sur lesquelles l’épiderme se
moule si exactement, se retrouvent, et souvent
bien plus marquées et plus variées à la face interne
de la membrane nerveuse. L ’épidçrme les y
enveloppe d’une manière toute aussi serrée. On
peut souvent l’enlever tout aussi aisément que sur
la peau, et mettre les papilles à nud; c’est, entre
autres exemples, ce.qu’on voit tous les jours dans
les estomacs d’animaux ruminans. Il paroît que
dans l’animal vivant cet état produit les mêmes
effets fâcheux dans les deux organes, et que les
filets nerve»x qui entrent dans la composition des
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