Dans les salai?iandres il n’est un peu courbé
que très-près de son extrémité postérieure. Sa
figure est très alongée et peu renflée ; ses parois
sont épaisses ; la membrane interne a une surface
inégale , et forme de petites rides. Il y a un pli
près du pylore, à l’endroit de la courbure.
A R T I C L E V I I .
De Voesophage et de Vestomac des poissons.
D ans la plupart des poissons l’oesophage a le
même diamètre que la partie de l’estomac avec
laquelle il se continue, et souvent la même structure
, de sorte qu’il est très - difficile d’assigner
les limites de l’un et de l’autre. Nous serons donc
obligés de confondre leur histoire dans les détails
que nous allons donner.
Ce grknd diàmètre du canal qui conduit à l’estomac,
dans les poissons, devenoit nécessaire,
d’après leur manière d’avaler leur proie : ils l’engouffrent
rapidement de la bouche dans l’estomac.
Souvent celui-ci ne peut la contenir toute entière,
e t , pendant que la partie qu’il renferme y subit
la première digestion , l’autre partie reste dans
l ’oesophage, où elle n’éprouve presque aucune
altération. D ’ailleurs la première partie du canal
alimentaire , qui répond à l’oesophage , est presque
toujours très-courte, à cause du peu de distance
qui se trouve entre l ’arrière-bouche et la cavité
abdominale.
Il
Art. VII. Estomac des poissons. 417
Il n’y a peut-être* pas de classe où l’estomac présente
autant de différences dans sa forme et dans
sa structure. Dans plusieurs poissons il est très-
difficile de le distinguer du reste du canal alimentaire,
dont il ne diffère pas pour le diamètre. Sa membrane
interne , et la musculeuse , offrent seulement
quelques différences, qui n’existent pas même sensiblement
dans certains poissons. Les variétés de
forme se trouvent quelquefois dans les espèces du
même genre. $ j|
La figure qu’il présente le plus souvent peut
être assez justement comparée à celle d’un chapiteau
d’alambic, qui seroit renversé $ et un peu
alongé. Le bec répondroit à la portion rétrécie ,
qui aboutit au pylore, le fond, au cul-de-sac
unique que forme l ’estomac, et l’ouverture supérieure
à l’oesophage ; mais sa forme ne peut pas
toujours êLre ainsi comparée. Aureste, quelle qu’elle
soit, l’estomac des poissons n’a jamais plus d’un
cul-de-sac, dont la profondeur varie, suivant que
la partie qui répond au pylore est plus ou moins
éloignée du fond. Lorsque les limites de l ’oesophage
et de ‘l ’estomac ne peuvent être assignées ,
la place du cardia ne peut pas l’être davantage.
Pour ce qui est de la structure, la membrane
celluleuse est souvent confondue avec l’interne,
comme dans les reptiles. L ’épaisseur, la consistance
, les replis et les rides de celle-ci varient
beaucoup; l’épaisseur de la musculeuse est aussi
très-variable ; quelquefois elle n’est sensible que
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