concave en dessous, et plus ou moins fendue en
lanières» Dans les abeilles et tous les hyménoptères
à longue trompe* c’est un tube complet, dont
les parois sont revêtues de fibres annülairés, et
la succion s’y fait par la contraction graduelle de
ces fibres.
A R T I C L E I I I .
Bans les insectes sans mâchoires.
Dans ces insectes, la déglutition étant le premier
acte de la nutrition, la forme de l’organe propre
à sucer détqpnine l’espèce de suc que l’animal peut
pomper, et par suite une grande partie de son
genre de vie $ les rapports des familles naturelles
de ces animaux avec leurs organes de succion, sônt
beaucoup plus constans que dans l’autre moitié de
la classe, ils ne le sont avec ceux de la mastication.
Ces ordres d insectes sans mâchoires sont au
nombre de quatre j savoir :
Les hémiptèresy
Les lépidoptères,
Les diptères ,
Et les aptères.
Et il y a aussi pour les trois premiers de ces
ordres, trois sortes de succion qui leur sont affectées.
Les premiers ont un bec roide, enveloppé d’une
gaine j les seconds, une trompe membraneuse roulée
en spirale ; les troisièmes , une trompe terminée
par deux lèvres charnues. De-là les noms de rhyn-r
gota, de glossata et de antliata. que M. Fabricius
a imposés à ces trois ordres, qu’il a conservés tels
que Linnæusles avoit établis, et que bien d’autres
les avoient présentés auparavant.
Cçlui de ces ordres qui offre le plus de variétés,
est celui des diptères. L ’organe y consiste essentiellement
en une trompe charnue, divisée en bas
çn deux lèvres, plus ou moins prolongées, et qui
s’appliquent sur l’objet à sucer ; à la racine de
cette trompe, sont attachés deux tentacules ; et
entre eux est une écaille pointue, qui peut servir
à entamer les vaisseaux dont il faut sucer les liT
queurs , mais qui souvent ne fait que recouvrir
d’autres pièces bien plus tranchantes et plus appropriées
à cette, fonction.
Dans. les stratyomys, les mouches communes,
il n’y a qu’une seule pointe courte sous l’écaille.
Les syrphus, les rhyngies ont de plus une soie
roide sous chaque palpe.
Dans les rhagionst, il y a sous l ’écaille trois soies,
dont celle çlu milieu plus, forte,
Les taons y en ont quatre , toutes pointues et
tranchantes comme des lames de lancettes ; aussi
sont-ce les mouches qui entament le plus cruellement
la peau.
Dans les empis et les bombilies toutes les parties
s’alongent beaucoup, mais la trompe plus que les
soies dans les bombilies} qui d’ailleurs n’ont qu’une