mière. Cet effet est encore produit par le suivant.
2°. Il remplit la portion inférieure de la même
fosse , au plancher de laquelle ses fibres sont fixées ;
elles se portent obliquement en avant et en dedans
à une aponévrose qui règne sur son bord interne,
et dont l'extrémité va se fixer à la face interne
de la mâchoire inférieure. 5°. Ce muscle en recouvre
un troisième beaucoup moins fo r t, dont
les fibres charnues tiennent aussi au plancher de
la même fosse , et dont le tendon grêle va presque
au bord postérieur de la branche descendante de
la mâchoire supérieure. Il aide le premier dans
6on action.
La mâchoire inférieure est abaissée : i°. par
un muscle impair qui s'attache en arrière de
chaque côté de l’os hyoïde , entre les rayons de
l'opercule, et dont les fibres convergent en avant,
pour se fixer au bord inférieur de cette mâchoire ;
c’est l’analogue du mylo - hyoïdien , qui existe
dans les autres poissons : 2°. et 3°. par deux petits
muscles fixés dans une fosse qui est sous l’orbite ,
et dont les tendons s’insèrent au bord postérieur
d’une plaque cartilagineuse qui s’articule à la base
du crâne, en arrière de l’os quarré. Cette plaque
tient à un long filet cartilagineux qui s’avance ,
en dedans de l’os quarré , jusqu’à la partie inférieure
et interne de cette mâchoire. E11 tirant
la plaque en arrière et en haut , ces muscles
tirent le filet en arrière , et abaissent ainsi la
mâchoire inférieure. Ils ont la place du crota»
Art. Y. Mâchoires des poissons. 99
phi te , mais leur action est, comme on voit, iout-
à-fait contraire.
Dans le poisson lune , tetraodon mola, au lieu
de ces deux petits muscles, nous en avons trouvé
trois, et c’est par l’intermède d’une seconde plaque,
placée derrière la première , et qui la dépasse en
avant et en bas, que celle-ci tient au filet cartilagineux.
Enfin, les balistes ont un dernier muscle qui
appartient à l’os quarré , et sert à le soulever et
à le tirer un peu en arrière. Ses fibres s’attachent
d’un côté au bord inférieur du vomer , ou à la
voûte du palais, et descendent obliquemént en
avant pour se fixer au bord supérieur de l’os
quarré. Son analogue existe dans les autres poissons
: mais la plus grande partie du mécanisme
que nous venons de décrire est particulière aux
balistes et aux autres genres de la même famille.
Les muscles des mâchoires dans les poissons
osseux ont quelques rapports avec ceux des ser*
pens à mâchoires protractiles et dilatables.
Ceux qui meuvent la mâchoire inférieure sont
d’abord un crota phUe très-volumineux, qui oc-
cupe la partie latérale et extérieure du crâne ,
au-delà des yeux. Il est partagé ordinairement dans
son milieu , par une ligne tendineuse , et se termine
sur la mâchoire inférieure vers sa partie
interne , et au-devant de son articulation. Ce
muscle est très-considérable dans la truite et le
saumon ; il n’est partagé dans son milieu par
G iC