est comprise entre le petit cul-de-sac et le pylore,
se replie tout à coup du côté de l’oesophage, et
s’alonge plus ou moins en boyau. La petite courbure
n’est alors proprement que le côté gauche de
l ’angle en question. La cavité de l’estomac est
partagée quelquefois en plusieurs poches par autant
de rétrécissemens. Lorsque les membranes
conservent la même apparence, nous regarderons
ces diffère ns sacs comme faisant partie d’un même
estomac, que nous appellerons compliqué. Il sera
composé, c’est-à-dire, double ou multiple , lorsque
ces mêmes membranes , et particulièrement l’interne
, auront une apparence différente dans les
différentes poches , et que celles-ci seront tellement
séparées , que les mêmes matières alimentaires
devront séjourner successivement dans chacune.
On retrouve dans tous les mammifères autant
de membranes que dans l’homme. Il y en a cependant
dans lesquels la musculeuse est très-peu
évidente; dans d’autres elle acquiert une épaisseur
considérable, mais jamais assez pour faire sortir
l’estomac, auquel elle appartient, de la classe des
estomacs membraneux. La direction de ses fibres
varie dans les estomacs compliqués ; elle est à peu
près la même que dans l’homme , dans les estomacs
simples. Dans plusieurs, la membrane cellulaire
est réduite à une couche très-foible de tissu
cellulaire , qui sert de moyen d’union entre la
membrane interne et la musculeuse.
Nous allons comparer l’estomac des mammifères
-gous ces différens points de vue.
Dans les singes, il diffère peu , en général, de
celui de l ’homme; et parmi les animaux de cette
famille , c’est celui des orangs qui lui ressemble
le plus. Il est seulement, dans Y orang-chimpansé,
d’une proportion un peu plus grande que dans
l’homme, plus musculeux aux environs du pylore,
plus alongé et moins développé dans cette dernière
partie.
Dans le sapajou - coaïta, il a la forme d’une
poire dont le petit bout répond au pylore , et la
portion la plus grosse reçoit l’oesophage. La petite
courbure , au lieu d’être concave, est légèrement
convexe dans la plus grande partie de son étendue.
Dans le sajou -brun, il semble composé de deux
grosses vessies arrondies, dont la plus grande répond
au grand cul-de-sac, et reçoit l’oesophage très à
droite ; l’angle rentrant que forme la petite courbure
indique à son point la réunion des deux vessies.
Dans le saïmiri , il est de même forme ; mais,
l’oesophage s’insère plus loin du pylore.
Dans le sagoin-ouisiti , l’oesophage s’insère à
peu près au milieu de l’estomac; le grand cul-de-
sac est très-profond et de forme conique, et la petite
courbure très-courte. Dans le pinche, il y a un
renflement entre le fond du grand cul-de-sac et
l’oesophage.
Dans les guenons, l’estomac est globuleux, l’oesophage
s’insère très-près du pylore , et le grand cul-
de-sac est fort étendu. Ses membranes sont généralement
minces et presque transparentes.
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