Dans Yuranoscope { uranoscopus scaber ) ,
le canal alimentaire ne forme point de dilatation particulière
qui distingue l’oesophage et l’estomac.
On ne peut pas plus déterminer, pour les tho-
rachiques que pour les ordres précédens , une
forme générale qui convienne aux estomacs de
tous. Cependant il est très-fréquent de rencontrer
celle que nous avons décrite comme la plus
commune.
Dans les chabots ( cottus ) 3 l’estomac forme
un grand cul-de-sal à parois épaisses, très-profond
par la situation très-avancée du boyau qui se termine
au pylore. C’est du moins ce qui a lieu dans
le scorpion de mer ( cottus scorpius) , et dans le
chabot proprement dit ( cottus gobius ) ; mais
dans le chabot du N il ( cottus Niloticus ) , le
boyau est plus en arrière et plus long, le sac
est egalement étroit et fort alongé. Sa surface interne
a de larges plis longitudinaux qui ont la
même direction, mais sont beaucoup plus étroits
dans le boyau. L ’orifice du pylore, qui est fort
étroit, a un repli valvulaire.
Dans lescorpène Vhorrible (scorpoena horrida),
il présente une figure analogue. Le boyau stomacal
est court, fort étroit, et assez en arrière,
ce qui diminue la profondeur du cul-de sac. La
membrane musculeuse est très-épaisse , l’interne
l ’est également ; elle est blanche , consistante, et
plissée longitudinalement dans la partie qui pourroit
être regardée comme l’oesophage 5 elle a des plis
Art. -Vil. Estomac des poissons. 420
en différens sens dans le cul de-sac proprement
dit.
Dans la lyre ( callionymus lyra ) , l’oesophage se
renfle tout-à-coup pour former le cul-de sac de
l’estomac,, qui est d’abord globuleux, et se rétrécit
en arrière en un appendice, dont le diamètre
est à peu près le même que celui de ce
premier canal ; du côté droit de la partie renflée
il y a en avant un boyau court , dont l’extrémité
fait une saillie dans l’intestin en forme de marn-k
melon : c’est la valvule du pylore. Les parois de
cet estomac sont épaisses et musculeuses. La membrane
interne a beaucoup de consistance.
Dans le rémora ( echeneis-remora) , la partie
droite de l’estomac n’est pas, comme dans les
précédens, un boyau étroit qui tient au côté du
cul-de-sac, mais un court prolongement de celui-ci,
qui se recourbe en avant, et forme un coude en
arrière. D’ailleurs l’estomac présente à peu près
la même figure. Sa membrane musculeuse est très-
forte , l’interne a des rides longitudinales très-
saillantes.
La forme de l’estomac varie dans le genre
pleuronecte. Ceux du turbot ( pleuronectes
metximus ) , du pleuronecte rayé {pi. lineatus ),
et de la sole ( pi. solea ) , offrent une sorte de cul-
de-sac, quoique peu profond. Il n’y en a pas dans
Ie picaud(p. flesus), ni dans la plie (p+platessa ).
Dans le premier, l’estomac et l’oesophage, réunis
et confondus comme à l ’ordinaire, forment un