224 XVIIIe L eçon. Insalivat. et rlêglut.
touchent immédiatement de ce coté la membrane
palatine.
Ces glandes sont très-marquées dans les tupi-
nambis , les couleuvres, les boas.
Les amphisbènes ne les ont pas situées au
même endroit, quoiqu’elles aient la même structure
apparente. Elles sont chez ces dernières immédiatement
sous la langue, entre les muscles
gènio- glosses et gènio-hydidiens.
Outre ces glandes, quelques ophidiens en ont
d’autres qu’il est important de connoitre à cause
du venin qu’elles séparent. Elles existent dans
tous les animaux de cet ordre , dont les mâchoires
supérieures sont armées de crochets , et sont ,
comme les salivaires des mammifères y de la nature
des glandes conglomérées. On les trouve
placées sur les côtés de chaque branche de la
mâchoire supérieure, en arrière de l’orbite, et
presque immédiatement sous la peau. Deux muscles
destinés à redresser les crochets, et à abaisser ces
branches, ou les os sus-maxillaires, conséquemment
à fermer la bouche , les traversent d’avant en arrière
, l’un extérieurement, et l’autre du côté inférieur
, de sorte qu’ils ne peuvent agir sans comprimer
la glande et chasser le venin dans son canal ex-
crétéur. Celui-ci conduit l ’humeur venimeuse à la
base des crochets , où elle pénètre par une fente, ouverte
en avant, dans un canal qui règne dans toute
leur étendue, et s’ouvre vers leur pointe, du côté
antérieur, par Uné autre ouverture oblique.
E. Dans
E. Dans les poissons.
Les poissons manquent généralement de glandes
salivaires. Elles pamissent remplacées dans la carpe
par une substance glanduleuse placée sous la base
du crâne, et, ce qui est remarquable, précisément
devant les dents mâchelières/propres à ce poisson,
recouvrant à cet endroit l ’articulation supérieure
des os branchiaux , s’avançant même sous la voûte
du palais , où elle cache plusieurs muscles de l ’os
quarré. Cette substance adhère fortement à la membrane
muqueuse qui la revêt. Elle est d’un gris
sale , rougeâtre , d’une apparence homogène.
D’autres glandes formant des couches plus ou
moins étendues , plus ou moins épaisses dans des
points différens du canal alimentaire, suivant les
espèces , mais particulièrement à sou origine et
que nous décrirons plus en détail avec ce canal,
suppléent probablement , dans ces animaux*
au defaut de glandes salivaires. Il y a cependant
dans les raies, et sans doute dans les squales, un
amas de grainsglanduleux situés immédiatement sous
la membrane du palais, sur le grand muscle abais-
seur de la mâchoire inférieure. Ces grains sont dé
la grosseur d’un petit grain de navet, composés de
plusieurs petites cavités ; ils paroissent dégorger
une humeur muqueuse à M base du palais. Nous
n’avons pu nous en assurer , quoique nous ayons
comprimé fortement la glande. Les autres poissons
n’offrent rien de semblable.
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