*88 XVIIIe L eçon. Insaliyat. et dèglut.
supérieures du cartilage thyroïde (le syndesmo-
pharyngien) ; ses fibres se portent en arrière et en
haut, les supérieures dans une direction beaucoup
plus oblique que les inférieures.
4°. Le releveur du pharynx, muscle pair,
composé de trois portions. L ’une, qui vient de la
base de l’apophyse styloïde, descend sur les côtés
du pharynx et s’unit en partie au bord postérieur
du cartilage thyroïde ; ses fibres intérieures se confondent
avec celles de la portion suivante ( c’est le
stylo-pharyngien). La seconde portion ( lepalato-
pharyngien ) vient du voile du palais ; elle est
renforcée par une troisième portion fixée à l’extrémité
cartilagineuse de la trompe d’Eustache
( c’est le salpingo-pharyngien ). Toutes deux ne
tardent pas à se réunir ; elles forment ensemble
les piliers postérieurs des arcades palatines. Leurs
fibres descendent obliquement sur la membrane
du pharynx qu’elles recouvrent immédiatement en
arrière, ce que font celles du stylo-pharyngien
sur les côtés. Comme ce dernier a son attache
fixe plus en dehors que la portion qui tient au
pharynx, il doit, en relèvant ce dernier, le dilater
un peu. N
Dans les autres mammifères, le pharynx est
généralement composé des mêmes muscles ; mais
sa position horizontale rend leur action plus nécessaire
, aussi sont-ils plus forts que dans l’homme.
Plusieurs, tels que ¥ éléphant, l’ours , etc. , ont
même, d’une manière très-marquée, un pharyngien
propre
propre, qui n’est autre chose que la continuation
des fibres circulaires et longitudinales de l’oeso-
phage. Cette position fait également varier la direction
, et conséquemment l’action du stylo-pharyngien;
il descend presque perpendiculaire du milieu
de l’apophyse ou de l’os styloïde, sur les côtés ou la
face supérieure du pharynx , et ce n’est qu’après
s etre introduit sous les muscles constricteurs, qu’il
se prolonge en arrière , suivant la longueur de
ce sac ; son action principale ne doit plus être de
le porter en avant, mais bien de le dilater.
Dans l’éléphant, ce muscle est uni au stylo-
hyoïdien jusqu’à la hauteur du pharynx. Dans le
paça , il semble n’être qu’une continuation du
stylo-mastoïdien. Nous ne nous arrêterons pas
davantage sur ces petites différences qui n’influent
pas d’une manière importante sur les fonctions.
Le pharynx des cétacés en offre une bien essentielle.
Le larynx, qui s’élève en pyramide au-
devant de son ouverture jusqu’à la hauteur des
arrière-narines , la partage en deux; et c’est de
chaque côté de cette pyramide que passent les ali-
rnens. Il y a , de plus, un canal particulier qui
s’élève du pharynx jusqu’à l’orifice postérieur des
narines, et s attache au bord de cet orifice. Il en,
part des fibres musculaires qui se dirigent suivant
la longueur de ses parois ; d’autres forment un
sphjncter autour d’elles , qui se resserre sur la pyramide
du larynx, et intercepte ainsi toute communication
entre les narines, la bouche et le pharynx.
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