tions. Il doit tirer le bec inférieur en arrière h
mesure qu’il le relève.
Le cinquième muscle vient du tranchant supérieur
de la grande apophyse de l’arcade palatine
et de l ’angle de sa réunion avec cette même arcade
j il se dirige obliquement en arrière pour se
terminer à-peu-près au même point que le, précédent
, avec lequel il forme ainsi une sorte de Y ,
dont la pointe est sur la mâchoire. Quoique destiné
aussi, à fermer la mâchoire, il agit en sens
contraire, puisqu’il la tire en avant.
Enfin le sixième, qui provient de la face interne
de la mâchoire inférieure, où il s’attache sur
le tranchant de l’épine saillante qui s’y remarque,,
se porte obliquement en haut vers la pointe superieure
de la grande apophyse de l ’arcade palatine
, et il' s’y insère. Ses fibres sont rangées,
comme la barbe d’une plume, autour d’un tendon
qui en occupe la partie moyenne. Il ferme le bec
en tirant aussi l’inférieur en avant. Les autres
muscles sont en même nombre que dans le canard j
ils ne diffèrent que par leur grosseur. Le digastrique
et le ptérygoïdien interne sur-tout sont très-
volumineux.
U resuite de la disposition articulaire de la, mâchoire
inférieure dans les oiseaux, qu’elle forme
un véritable levier coudé ; que l’os quarré présente
le condyle et la partie montante de la mâchoire
j que cet os inter-articulaire transporte le
centre de mouvement en différents points, et que
dans chacune des positions où il se trouve il agit
toujours comme une bascule qui détermine l’ouverture
ou la fermeture du bec.
A R T I C L E I V .
W
Des mouvemens des mâchoires dans les reptiles.
S i l’on vouloit diviser les reptiles d’après la
conformation des os de leurs mâchoires et 1 espèce
de mouvement dont, elles sont susceptibles, on
pourroit en former deux ordres. Dans le premier
seroient placés ceux qui ont la mâchoire inférieure
seule mobile , comme les crocodiles , les lézards >
les tortues, les grenouilles et les salamandres,
et parmi les serpens, les orvets et les amphisbenes.
Dans le second seroient rangées les couleuvres
et toutes les espèces de serpens venimeux qui
peuvent mouvoir l’une et l’autre mâchoires.
La disposition générale de l’articulation est a-*
peu-près la même dans les reptiles que dans les
oiseaux. Il n’y a point de condyle à l’extrémité
postérieure de la mâchoire , mais une facette articulaire
creusée pour recévoir une xéminence qui
a beaucoup d’analogie avec l’os quarre , et dont
elle ne diffère que parce qu’elle n’est pas aussi mobile
, aussi libre , et que souvent elle n est qu un
simple prolongement de l’os des tempes.
Dans tous les quadrupèdes ovipares cest par
ce point le plus inférieur du crâne , et sur une