peut être mieux comparée qu’à celle des ciseaux
avec lesquels on tond les moutons ; seulement , au
lieu de jouer sur un ressort commun, les deux
lames jouent sur une articulation, et au lieu d’être
planes elles sont un peu courbes $ ces mâchoires
sont latérales , leur mouvement se fait de droite
à gauche ; le tranchant de l ’une glisse sur celui
de l’autre , et elles sont toutes deux fort acérées.
Dans Yaplysie , il n’y a pour toute mâchoire
qu’une plaque mince , légèrement cornée , garnissant
l’intérieur de chaque côté de la bouche :
on ne voit pas même ce léger durcissement dans
Yonchidie.
Les gastéropodes, pourvus d’une trompe longue
ou courte, n’ont point de mâchoires du tout ; tels
sont les buccins , les murex , les volutes, les
huilées, etc. ,• et parmi les gastéropodes nuds , les
doris, les scyliées , etc. On leur trouve seulement
quelquefois les côtés du fond de la trompe revêtus
de plaques un peu cartilagineuses j il y en a de
telles dans les doris.
Les oscabrions n’ont également point d’organe
masticatoire.
Les pièropodes , comme hyales 3 clios , pneu-
modermes , etc. , n’en ont pas non plus.
Aucun acéphale n’a de mâchoires , ni rien qui
serve à la mastication proprement dite. Les tarets 3
qui percent les bois , emploient, pour cela les
valves de leurs coquilles, qui ont été nommées
mâchoires ou dents par quelques naturalistes j
mais sur la nature desquelles on ne peut conserver
de doute , lorsqu’on compare le taret à la phor-
lade, son analogue le plus prochain. Les valves
du taret ne semblent qu’un diminutif de celles
de la pholade , ainsi qu’Adanson l’a observé depuis
long temps.
Les acéphales nuds , comme biphores y ascidies
, etc. , n’ont aussi rien qui puisse servir à
diviser les alimens.
Les cyrrhopodes , ou balanes et anatifes^
dont nous avons déjà remarqué plusieurs fois l’analogie
avec les entomostracés, ont des vestiges
de mâchoires disposées par paires. Il y en a , par
exemple, dans Vanatife deux paires dentelées, et
une mince simplement arrondie.
A R T I C L E II.
Des organes de là mastication dans les crustacés
et entomostracés, et ' dans les insectes à mâchoires.
•
T o u s ces animaux ont un système d’organes
masticatoires semblable , et dont le caractère con-r
siste a être formé de deux ou, plusieurs paires de
mâchoires latérales, placées les unes en avant des
autres, ou les unes sur les autres.
Les mâchoires se meuvent de dehors en dedans *
et de dedans en dehors , par conséquent tout-à*-
fait en sens contraire de celles des animaux ver