2°. deux muscles hyo-glosses, et 5°. deux cérata*
glosses, qui n’offrent d’ailleurs rien de particulier.
Les batraciens ont la langue fixée en avant à
l ’arc du menton, et libre en arrière. Elle soft de
la bouche, et elle y rentre en tournant , pour
ainsi dire, sur ce point fixe. Ces mouvemens dépendent
de deux paires de muscles , les gènio-
glosses et les hyo-glosses.
i°. Les hyo-glosses forment, dans la grenouille
occellèe, deux masses cylindriques, couchées sous
les cornes postérieures, et attachées à ces cornes ;
elles se réunissent bientôt en une seule masse , qui
s’appuie à la plaque hyoïde, et pénètre dans la
langue, au-devant de cette plaque, en se séparant
tn faisceaux successivement plus petits, qui vont se
fixer au bord libre de la langue.
2°. Les gènio-glosses forment d’abord deux
petites masses sphériques, placées à l’arc du menton
, sur le petit muscle transverse ; ils s’alongent
ensuite en deux cylindres contigus, dont les trousseaux
fibreux se séparent l’un de l’autre, s’entrecroisent
avec ceux du muscle précédent , et se
fixent particulièrement au bord libre de la langue.
Lorsque cet organe est dans la bouche , l’hyo-
glosse est replié sur lui-même, et le génio-glosse
b. la même direction dans toute son étendue. C’est
au contraire ce dernier muscle qui est replié sur
lui-même, lorsque la langue a été renversée en
dehors.
Dans grenouille vulgaire ces deux paires de
muscles n’ont pas d’aussi nombreuses divisions, et
les génio-hyoïdiens ne sont pas ramassés en corps
sphériques vers l’arc du menton j mais ils sont
d’ailleurs semblables.
D. Dans les poissons.
La langue est assez généralement soutenue,
comme dans les oiseaux, par un os, ou un cartilage,
qui n’en forme quelquefois qu’une petite partie ,
et ne s’avance que très-peu dans la substance de
sa base , comme cela a lieu dans la morue , ou
qui la traverse clans toute son étendue d’avant
en arrière, comme cela se voit dans le congre:
La portion postérieure de cet os s’articule, par son
extrémité , avec l’extrémité antérieure du premier
os intermédiaire , auquel viennent s’unir inférieurement
les premiers arcs des branchies, et sur
ses côtés entre les deux branches hyoïdes. Quelquefois
même sa surface inférieure se joint d’une
manière très-serrée avec l’os auquel se fixent les
analogues des sterno-hyoïdiens ( v o y L eç. IV ,
pàg. 33 5 ). La morue en présente un exemple.
Ces différentes articulations ne lui permettent que
très-peu de mouvemens , et la plupart de ceux
que la langue exécute dépendent des muscles
qui agissent sur les branchies. Aussi cet organe
manque-t-il généralement de muscles propres.
Dans le congre cependant, dont la langue est très-
grande , il y a une sorte d’ hyo-glosse, dont les
fibres viennent de l’extrémité des branchesliyoïdes,
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