248 XV IIIe Leçon. Insalîval. et dêglut.
cérato-trachéens. Us s’attachent à la base des cor-*
nés, gagnent le haut de la trachée-artère, et font
autour d’elle quatre .tours de spirale, avant de s’y
fixer, huit ou neuf lignes plus bas que le larynx.
C’est le droit qui croise sur le gauche. Ce muscle
fait rentrer la langue dans le bec, lorsqu’elle en
est sortie.
C. Dans les reptiles,
a. De Vos hyoïde.
L ’os hyoïde varie dans les différens ordres de
cette classe; mais en général il se rapproche beaucoup
de celui des oiseaux : celui des sauriens et
des ophidiens n’en diffère pas essentiellement. Ses
rapports avec le larynx se réduisent à très-peu de
chose, comme dans la classe précédente. Il n’y a
pas de muscle qui passe de l’un à l’autre ; une
simple membrane est leur moyen d’union. Il se
trouve même des genres de sauriens où ils sont
tout-à-fait séparés, celui, par exemple, du caméléon.
Us le sont encore dans tous les ophidiens, à langue
enfermée dans une gaine. Cette observation achève
de prouver que la fonction essentielle de cet os est
de servir de base à la langue, et de contribuer à
ses mouvemens,
Dans les cfiéloniens la forme de l’os hyoïde varie
beaucoup. Quelquefois celle du corps est à-peu-
près quarrée , mince , et applatie. Alors les cornes
postérieures sont droites , articulées aux angles du
même côté., s’écartant l’une de l ’autre en se portant
en arrière, et ayant le larynx place dans leur
intervalle ; et les cornes antérieures , soudées au
corps , un peu en-deça des angles antérieurs ; elles
se dirigent en arrière, et se recourbent en haut
derrière l’occiput. En avant, le corps se prolonge
en pointe, sous la langue qu’il soutient. Telle est
entre autres la forme de l’hyoïde dans la tortue
grecque ; mais dans la matamata le corps de cette
partie est très-solide, osseux, et de figure pyramidale
, ayant la base dirigée en avant. Les cornes
antérieures, coudées en avant, viennent s’articuler
en arrière 'de chaque angle qui termine cette base ,
tandis que les cornes postérieures, plus grêles , et
courbées en arc, sont fixées à côté l’une de l’autre
au sommet de cette pyramide.
Dans les sauriens l’os hyoïde n’est ordinairement
que cartilagineux, comme dans la plupart des autres
reptiles; toutes ses parties sont le plus souvent grêles,
alongées, et soudées ensemble. Cependant celui des
crocodiles conserve cette figure applatie , en forme
de large bouclier, que nous* venons d’observer
dans les chéloniens, et que nous retrouverons dans
les batraciens. Il n’y a que deux cornes qui sont
articulées, à-peu-près au milieu des côtés de cette
plaque cartilagineuse. Elles semblent formées de
deux portions soudées ensemble , mais distinctes
par une espèce de coude qu’elles présentent en
arrière.
Dans Y iguane ordinaire ( I. delicatissima) le
corps n’est, pour ainsi dire, que la réunion des