546 X IX e I æçon. Bouche des an. sans vert,
confirme par cette considération r que la partie postérieure
est toujours molle , et presque gélatineuse ;
c est qu’elle ne s'affermira qu’au moment où elle
sera prete à servir , comme les dents de remplacement
des quadrupèdes. Toute cette partie postérieure
est roulée longitudinalement comme un
cornet.
Dans les céphalopodes , la langue est oblongue
et se prolonge en arrière en un long cornet. Dans
Vcipfysia, elle est très-large , en forme de coeur,
et placée sur deux éminences arrondies , séparées
par un sillon. Dans la bullèe, elle forme un petit
tubercule sur le fond de la bouche, etc.
L ’armure de cette espèce de langue , est disposée
d’une façon régulière et constante pour chaque
espèce. Dans les céphalopodes, il y a des épines
crochues, égales, placées sur deux lignes latérales,
et au milieu une rangée d’écailles à cinq pointes,
Dans Yoscabrion, il y a de chaque côté une
suite d’écailles crochues à trois pointes , et une de
longues épines aiguës et crochues, mais simples.
Le milieu est garni de petits tubercules.
Dans le turbo p ica , ce sont des lames transversales
, tranchantes et dentelées.
Celle de Yaplysia est garnie de toute part d’un
quinconce uniforme de petites épines %en crochet.
Dans l’onchidium, ce sont des sillons transverses
très-fins, marqués eux-mêmes de stries encore
plus fines , et d’une direction opposée. C’est à peu
près la même chose dans le do ris. Dans les limaces
Sect. III. Art. II. Dégl. des ins, à mâch. 547
et les colimaçons , on retrouve aussi cette structure,
mais tellement deliee, qu.il faut une forte
loupe pour l’apercevoir.
Les acéphales n’ont point de langue proprement
dite , mais il y a quelquefois à l’entrée de leur oesophage,
une valvule circulaire dirigée vers 1 estomac
, et qui doit puissamment contribuer à la déglutition.
Nous l’avons vue très-sensiblement dans
l ’huître.
Le plus souvent il n’y a que de simples plis transversaux
qui dirigent l’aliment par leur mouvement
péristaltique.
A R T I C L E I L
Dans les insectes à mâchoires.
Ce qu’on a nommé langue dans les coléoptères
et les orthoptères , ou l’extrémité membraneuse de
la lèvre inférieureen mérite à peine le nom; mais
il y a sur celle de la seconde de ces familles une
vraie langue charnue, libre par sa pointe seulement
, et qui rappelle la figure de la langue des
quadrupèdes. Les odonates, parmi les névroptères,
offrent aussi quelque chose d’analogue ; mais la
langue des hyménoptères n’est, comme nous l’avons
vu , qu’un tube membraneux, souvent ouvert par-
dessous , et qui forme l’extrémité de la lèvre inférieure.
Dans les guêpes , et tous les hyménoptères sans
trompe , elle est en forme de voûte , ouverte et