de son articulation une petite apophyse pour rattache
des muscles propres à l ’abaisser , et vers
son tiers postérieur une autre analogue à la co-
ronoïde , destinée aux muscles releveurs.
Dans Yamphisbène, quoique la configuration
générale soit un peu changée , on retrouve à-peu-
près la même disposition. La masse totale de la
mâchoire supérieure est moins éloignée du crâne ;
la voûte du palais est presque complette. Les arcades
palatines sont beaucoup plus larges. Le pédicule
condyloïde du temporal, au lieu d’être
vertical, se porte presque horizontalement en devant.
La mâchoire inférieure est beaucoup plus
courte à proportion du crâne. Elle s’articule avec
le condyle par son point le plus postérieur. Elle
est extrêmement évasée en arrière pour produire
l ’apophyse coronoïde. Les fosses temporales et orbitaires
sont entièrement confondues. Elles sont
bornées par des crêtes osseuses , saillantes, comme
dans les mammifères carnassiers ; aussi au premier
abord la tête de l’amphisbène pourroit être prise
pour celle d’un chéiroptère ou d’un vermiforme.
Les serpens du second ordre qui ont la mâchoire
inférieure formée de deux branches distinctes
, et la supérieure susceptible de s’écarter et
non de se porter en avant, sont toutes les couleuvres
non venimeuses et les boas. Dans ceux-ci
la conformation des os de la mâchoire supérieure
est très-différente de celle des lézards, quoique
les os en soient à-peu-près les mêmes j comme
nous l ’avons déjà indiqué dans l’article cinquième
de la leçon sur Yostèologie de la tête.
Les os incisifs ne portent pas toujours des dents ;
quelquefois même, comme dans les boas, ils ne
réunissent pas les os maxillaires supérieurs. Tous
les autres os de la mâchoire sont mobiles sur le
crâne, et y sont seulement supportés.
Les os sus-maxillaires sont deux longues branches
osseuses , dans lesquelles les dents sont implantées ;
ils font le bord extérieur de la fosse du palais.
Ils sont articulés par deux points ; d’abord vers
leur partie moyenne, comme un levier du premier
genre -, sur un petit os analogue au jugal qui
forme le bord antérieur de l’orbite ; à-peu-près
vers ce même point, mais du côté interne, l ’os
sus - maxillaire porte encore une apophyse qui
glisse en coulisse, et appuie sur l ’arcade palatine.
Ç ’est sur ces deux facettes que l’os se meut, et
joue comme une bascule. L ’extrémité antérieure
de cet os sus-maxillaire est libre : la postérieure
reçoit l’extrémité d’un os particulier qui sert à
l’unir aux arcades palatines.
Nous nommons arcades palatines les deux
branches osseuses intérieures. Elles sont elles-
mêmes formées de deux parties : une antérieure,
libre en devant, et articulée par trois points ; en
arrière , avec une branche osseuse qui se porte
vers l’extrémité de la mâchoire inférieure en dedans
de son articulation , et qui semble en faire
la continuation j en dehors, avec l ’os particulier qui
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