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Des intestins.
A R T I C L E p r e m i e r .
Proportion de la longueur des intestins à celle
du corps.
A T
T ° nS ™ que raclion d" canal intestinal
sur les substances alimentaires, devoît avoir nécessairement
d’autant plus d’effet, qu’elle durcit davantage
et qu’elle s’exerçoit sur une plus grande
surface j qu’elle dépendoit par conséquent de la
longueur de ce canal, des inégalités de sa cavité
de ses étranglemens et de ses valvules. Toutes ces
causes peuvent exister à la fois et avoir une influence
relative pfci# ou moins marquée. Plusieurs
peuvent manquer j leur défaut est alors compensé
lorsque cela est nécessaire , par la plus grande
energie de celles qui subsistent.
Ainsi nous verrons que dans plusieurs animaux
les valvules qui retardent la marche des substances
alimentaires, et même les étranglemens du canal
intestinal, suppléent à la brièveté de celui-ci. Dans
d autres circonstances, où la longueur des intestins
paroit moindre que cela n’a lieu ordinairement
chez les animaux qui se nourrissent de substances
végétales, la proportion de leur diamètre est augmentée.
Dans d’autres cas enfin ce diamètre est
très-petit , et diminue par-là l’effet d’une plus
grande proportion dans la longueur, comme nous
en verrons des exemples dans plusieurs carnassiers.
Il ne faudroit conséquemment pas négliger, dans
l’appréciation des forces digestives, l’une ou l’autre
de ces causes , et n’avoir égard , par exemple,
qu’à la longueur proportionnelle du canal pour
juger du genre de nourriture auquel l’animal est
astreint. Il est aussi très-essentiel de faire entrer
dans le calcul la structure de l ’estomac.
On verra daps les tables ci-après combien cette
longueur varie. Elle est cependant en rapport,
toutes choses égales d’ailleurs , avec le genre de
nourriture. On la trouve, en général, beaucoup
plus grande dans les animaux qui se nourrissent
de substances végétales, que dans les carnassiers.
Dans ceux qui sont omnivores , elle tient une
sorte de milieu.
Cette longueur est généralement plus grande
dans les mammifères que dans les autres classes ,
et elle diminue successivement, toujours relativement
à celle du corps, dans les oiseaux, les reptiles
et les poissons. Dans plusieurs de ces derniers ,
le canal intestinal, et même tout le canal alimentaire
, est plus court que le corps , ce qui n’a
jamais lieu dans les trois premières classes (1).
(i) Il faut remarquer à la vérité , que , dans nos tables,