& X V Ie Leçon. Des mâchoires.
entrelacees. On y distingue trois masses de fibres
principales : deux antérieures et une postérieurs.
L ’une des masses se trouve située en devant et
en dessus de la mâchoire supérieure vers la commissure.
Elle s’attache à son bord supérieur , et
va obliquement se joindre au bord extérieur de
la masse suivante. Cette seconde a à-peu-près la
même position relativement à la mâchoire inférieure
; elle passe derrière l’autre et s’y joint extérieurement.
La troisième masse de fibres musculaires
, ou la postérieure , paroît tenir à l’extrémité
de la mâchoire supérieure, et se colle au dos,
ou à la partie postérieure et arrondie de la seconde.
Toutes ces fibres , par ce singulier entrelacement,
paroissent destinées à tenir fortement la bouche
fermée lorsque l’animal a saisi quelque proie.
Enfin deux très-longs muscles qui viennent de
l’épine , et qui passent entre le palais et le crâne
pour s’insérer à la mâchoire supérieure, sont les
puissances qui ramènent la bouche en devant lorsqu’elle
a été portée en arrière par le grand
muscle impair, dont nous avons parlé au commencement
de cet article.
Les deux mâchoires exécutant leurs mouvemens
sur le cartilage analogue à l ’os quarré des oiseaux ,
dont l’extrémité supérieure tient au crâne par une
articulation mobile , jusqu’à un certain point, il
y a de plus deux paires de muscles qui agissent
sur ce cartilage, et par son moyen sur les mâchoires.
Aht. V. Mâchoires des poissons. 96
Une de ces paires est composée de muscles
très-épais attachés en arrière, de chaque côté du
sternum , et dont les fibres charnues, dirigées
obliquement en ayant et en dehors, se réunissent
à un fort tendon qui s’insère sur l’extrémité inférieure
du cartilage en question , très près de
son articulation avec, les mâchoires. Ils tirent cette
extrémité en arrière et en dedans , ouvrent par
conséquent l’angle que fait ce cartilage en avant
avec la base du crâne , en lui donnant une direction
plus approchée de la perpendiculaire, et
éloignent en même temps les deux mâchoires de
celte base; ils fixent le même cartilage dans cette
position , et procurent à ces dernières un point
fixe, sur lequel elles peuvent se mouyoir. Deux
autres muscles plus petits et moins iinportans , fixés
d’un côté par une portion tendineuse à la pai tie
moyenne du même cartilage, se dirigent en arrière
en dedans et en bas pour aller épanouir leurs fibres
charnues sur une aponévrose qui est én arrière de
la mâchoire inférieure. Iis aident les premiers en
tirant en dedans et en bas le cartilage analogue
à l’os quarré des oiseaux.
Dans le scjuale rochier les muscles sont a-peu-
près les mêmes que dans la raie ; cependant,
comme la bouche est presque à l’extrémité du
museau , on ne trouve point les deux grands
muscles qui de l’épine du dos se portent a la mâchoire
supérieure , et qui sont destinés à la protraction
de la bouche.