onze , placées sur trois^ rangs en un groupe arrondi
, toutes comprimées , et a pointe tronquée
par le frottement contre la plaque supérieure.
Le genre des harengs n’a que de très - petites
dents en crochet sur le devant des deux mâchoires ;
le hareng ordinaire en a de plus un grand groupe
au vomer et un sur la langue. Ils sont presque
insensibles dans l’alose.
Les tnormyres ont à chaque mâchoire une simple
rangée de petites dents plates et échancrées.
Les brochets sont au nombre des poissons qui
ont le plus de dents. L ’espèce ordinaire ( esox
tucius ) en a de très-grandes en crochet ; sa langue
, ses deux os palatins en sont hérisses d’une
multitude dont les palatines sont plus grandes ; le
vomer est tuberculeux comme une râpe. L ’orphie
( esox belone J en a à chacune de ses longues mâchoires
une rangée de grandes en crochet, et une
multitude de petites ; mais point sur la langue,
et seulement une petite plaque vomérienne.
A R T I C L E V.
De la substance qui remplace les dents, dans
les oiseaux et les tortues , et de quelques
autres parties qui fon t l ’ office de dents.
C e t t e substance est, dans les oiseaux, une corne
fibreuse absolument semblable à celle qui forme
les ongles et les cornes proprement dites., c est-à-
dire , les cornes creuses ; elle se moule sur les
deux
deux mandibules osseuses du bec. Ses divers degrés
de dureté et les configurations qu’elle prend,
influent autant sur la nature des oiseaux, que le
nombre et la figure des dents sur celle des quadrupèdes.
La dureté du bec est extrême dans les oiseaux
qui déchirent leur proie , comme les aigles et les
faucons, ou qui brisent des fruits durs, comme les
perroquets, les gros- becs, ou enfin qui percent les
écorces , comme les pics.
Elle diminue par degrés dans ceux qui prennent
des nourritures moins solides, ou qui avaient leurs
alimens sans les mâcher ; et elle se changé en une
simple peau presque molle dans ceux qui ne se
nourrissent que de choses tendres, et sur-tout dans
ceux qui ont besoin de sensibilité pour aller chercher
leur nourriture dans la vase, ou au fond
des eaux , comme les canards, les courlis , les
bécasses , etc.
Divers oiseaux, notamment ceux de proie et
quelques gallinacés, ont la base du bec couverte
d’une peau molle, nommée cire, dont on ignore
l ’usage ; peut-être supplée-t-elle à l’insensibilité
du reste du bec.
Le bec servant à la fois à l’oiseau d’organe de
préhension et de manducation, influe sur la totalité
de.ses habitudes; aussi doit on sur tout avoir
égard au bec dans la formation des genres des
oiseaux.
Toutes choses égales d’ailleurs, un bec court
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