70 X V Ie L eçon. Des mâchoires.
sur l’apophyse mastoïde, et se porte dans la petite
fossette qui se voit derrière l’articulation de la mâchoire
inférieure où il s’insère.
Le troisième est dans une direction presque
horizontale. Il provient de la face interne de l’apophyse
mastoïde , et s’insère à la mâchoire inférieure
dans tout l’intervalle compris entre l’apophyse
interne et celle en forme de serpette. Il
est séparé du précédent par un petit ligament.
On conçoit que ces trois muscles s’insérant à la
mâchoire inférieure au-delà et en arrière de son
centre de mouvement , doivent non seulement agir
comme sur un levier intermobile : c’est-à-dire qu’en
même temps qu’ils l’élèvent en arrière, ils l’abaissent
en devant, ou font ouvrir le bec3 mais encore,
qu’en raison de leur position et de la grande mobilité
du bec inférieur sur l’os quarré , ils doivent
tendre à ramener la mâchoire inférieure en arrière ,
et même à la faire mouvoir de droite à gauche ,
quand ils agissent isolément ou d’un seul côté.
Ces trois muscles n’existent pas généralement. Le
coq, le dindon n’en ont qi\’un seul qui en tient lieu.
Le second manque dans la chouette 3 etc.
Pour relever la mâchoire inférieure ou pour
fermer le bec , il y a trois autres paires de
muscles dans le canard.
L ’un , qui est le plus extérieur, le plus considérable
, et qui paroît tenir lieu du masséter et
du crotaphite, est divisé en quatre portions par
des aponévroses 3 et par la direction de ses fibres.
Art. HL Mâchoires des oiseaux. 71
Ces portions sont assez foiblement unies par de la
eellulosité en certains endroits, mais elles le sont
beaucoup en d’autres , et tellement qu’on ne peut
les séparer sans les endommager. Toutes passent
sous l’arcade zygomatique sans s’y attacher : trois
de ces portions sont externes, et une interne. La
première , ou portion temporale , est vraiment
analogue au crotaphite. Elle prend son origine par
des fibres charnues tout le long du bord inférieur
de l’apophyse orbitaire postérieure : ces fibres se
portent en bas et en avant, et aboutissent a un tendon
pointu qui s’attache à la petite éminence ou au
crochet de la mandibule inférieure , qui paroît
tenir dieu de l’apophyse coronoïde. La seconde
portion commence .par un tendon étroit, attache
à la pointe même de l ’apophyse orbitaire postérieure
r elle marche au-devant du précédent, et
s’attache par des fibres charnues étalées à la face
externe de la mandibule , au - devant du crochet
dont nous venons de parler. La troisième portion
a son origine à la même pointe , en avant de la
précédente, par un tendon fort court. Elle est
ventrue, et attache ses fibres a la face externe
de la mandibule , au-dessus du trou par lequel
sort le rameau externe; dû nerf sous-maxillaire.
La quatrième portion est interne ou orbitaire,
intimement unie à la précédente vers le bas y
où elle s’attache au bord supérieur de la mandibule
qui fait la un angle obtus. Vers le haut, ces
deux portions sont séparées par le nerf maxillaire,
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