et même dans un endroit où les poissons n’en ont
presque jamais, c’est-à-dire aux os qui représentent
les arcades zygomatiques, et qui dans les poissons
forment ce qu’on nomme les mystaces, ou la
lèvre extensible.
Le salmo dentex a à chaque mâchoire dix ou
douze longues et grosses dents en crochet ; son pharynx
est velouté et voilà tout.
Dans le salmo nefasch les deux mâchoire^ sont
garnies de dents ^ presqu’aussi fines et aussi serrées
que dans les choetodons, mais se terminant en fourche.
Ensuite le pharynx est velouté.
Le salmo niloticus a aux deux mâchoires des
dents grosses , tronquées , à couronne àrfnée de
deux ou trois tubercules coniques , comme les molaires
de certains quadrupèdes,
Le serrasalme (Lacép.} a aux deux mâchoires
des dents en coin tranchantes, a trois ou cinq dentelures
au tranchant, dont celle du milieu est
plus saillante. Chaque mâchoire porte dix ou douze
de ces dents.
Dans le salmo rhomboïde ( Lin. ) les deux
mâchoire ssont garnies de très-petites dents en soies
courtes et flexibles.
Aucun de ces cinq n’a de dents dans l’intérieur de
la bouche, comme les saumons ordinaires.
Les cyprinus, quoiqu’aussi nombreux que les
salmo, se ressemblent davantage. Aucun d’eux n’a
de dents excepté au pharynx. L ’os supérieur du phà-
rynx présente une plaque unique, et les deuxinfé-
Abt. IV. Dents des poissons. inj
rieurs sont armés chacun d’un certain nombre de
très-grosses dents, qui frottent en partie contre celle
de l es analogue, en partie contre l’os supérieur.
La carpe en a quatre et quelquefois, cinq ; les
trois ou quatre postérieures et supérieures sont à
couronne plate , et sillonnées en travers ; l’antérieure
et inférieure esL ronde, avec une petite pointe
au milieu.
La petite dorade de la Chine ( cyprinus auxlus)
en a quatre, comprimées et tranchantes.
Le cyprinus bipunctatus en a cinq pareilles.
La brème (cyprinus brama) en a cinq, également
comprimées, et dont le tranchant s’use obliquement
contre l’os supérieur.
La tanche ( cyprinus tinca ) ne diffère de la
brème que parce que ses dents sont plus grosses,
et que la première est ronde et mousse.
La rosse ( cyprinus rutilus ) les a comme la
tanche, et encore plus grosses à proportion.
Le barbeau en a neuf, placées sur trois rangs,
quatre en bas, trois au milieu , deux au-dessus ,
en forme de massues, terminées par une pointe
un peu crochue.
Le meunier ( cyprinus dobula J en a sept sur
deux rangs; deux en haut, cinq en bas, toutes
pointues et un peu crochues.
Le nez ( cyprinusnasus ) en a une vingtaine,
toutes comprimées, et qui vont en diminuant vers
le haut ; les inférieures seules sont un peu grosses.
Et la carpe du N il ( cyprinus niloticus) en du