X Lettre à M. de la Cépède.
été chargés M. Duméril et moi, ont seules
causé ce retard j celles de mon ami sur - tout
ont été si nombreuses , qu’il s’est vu obligé de
renoncer à un travail que son intérêt pour les
sciences et son attachement pour moi lui ren-
doient doublement cher.
Occupé, comme je le suis moi-même sans relâche,
par mes fonctions publiques et parle soin
de préparer les matériaux en tout genrê de mon
grand ouvrage sur l ’anatomie comparée, je n’au-
rois pu achever celui-ci, qu’avec beaucoup plus
de lenteur encore que je n’y en ai mis, sans
la complaisance de l ’habile anatomiste qui a
bien voulu remplacer M. Dümérîl.
M. Duvernoy, mon parent et mon ami, qui
porte un nom déjà célèbre dans les fastes de
Tanatomite, et qui s’est fait connoître lui-mêrpe
depuis six ans par des considérations sur les
corps organisés, et par d’autres écrits pleins de
Vues élevées et de faits neufs et intéressans,
ayant suivi mes cours pendant plusieurs années ,
ayant réunià ses notes celles qu’avoit précédemment
recueillies M. Duméril, et ayant fait, soit
avec moi, soit seul, mais d’après le plan et les
Vues de mon ouvrage, un très-grand nombre
de dissections d’animaux de tous les genres,
s’est vu parfaitement en état de rédiger la suite
de mes leçons.
Je lui ai remis, comme je l’avois fait à M. Du-
Lettre a J\d, de t& Cépè dô • xj
méril, tous lés cannevas de ces leçons ; je lui
ai communique toutes les préparations que j’ai
rassemblées, tous les dessins, toutes les descriptions
qui serviront de matériaux à mon grand
ouvrage ; nous en avons extrait ensemble ce
qui nous a paru le plus propre à entrer dans
celui-ci ; j ’ai revu son manuscrit partout j j ’ai
rédigé moi-même quelques leçons en entier, et
j’ai inséré des morceaux de moi dans presque
toutes; en un m o t, j’avoue cet ouvrage comme
le mien, tout en reconnoissant qu’il appartient
aussi à M. Duvernoy, non seulement par la
rédaction, mais encore par beaucoup de laits
curieux dont je lui dois la connoissance, et qui
m auroient probablement échappé sans les dissections
pénibles dont il a bien voulu se charger,
et sans les indications qu’il m’a souvent su^-
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gerees a mesure qu’elles se présentoient à son
esprit dans le cours de son travail.
M. Duméril, en renonçant à la Coopération
principale, ne nous en a pas moins aidés de ses
conseils et de sa main $ il a travaillé avec nous
a plusieurs dissections majeures, et nous a
communiqué divers faits qu’il a observés de son
côté.
Au reste, le retard occasionné par ce changement
de rédacteur, a eu cet avantage, que
pendant les cinq années qui se sont écoulées
depuis l ’impression des deux premiers volumes,
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