l ’autre côté, il devient un reïevëür très-puissant de
la mâchoire.
L ’autre muscle, nommé ptérygoïdien externe ou
petit { sphéni-maxillien ), provient de fibres tendineuses
insérées à presque toute la face externe
de l’apophyse ptérygoïde, et se porte obliquement
en arriéré, et un peu en haut vers le col du condyie
de la mâchoire inférieure, où il s’insère en fournissant
même quelques fibres à la capsule articulaire
et à la lame cartilagineuse qu’elle contient.
Ce petit muscle est très-important dans l’étude de
la mastication ; car non-seulement il sert à relever
un peu la mâchoire, à la porter en devant en même-
temps que son cartilage inter-articulaire ; mais de
plus il opère le mouvement oblique qui produit le
broiement, lorsque l’un ou l’autre se contracte séparément
et alternativement.
Dans les autres mammifères , les muscles ptéry-
goidiens ne varient que par leur étendue en longueur
et en largeur, et par la plus ou moins grande
obliquité de leurs fibres, qui donnent aux mouve-
mens qu’ils impriment à la mâchore , des directions’
qui dépendent de leur situation respective. On les
retrouve dans presque toutes les familles où nous
avons eu occasion de les étudier.
V*. Du muscle digastrique et de ses attaches.
On a nommé digastrique, dans l’homme (mas-
to-maxillien ) , un muscle très-singulier formé de
deux ventres charnus , qui s’étend de l’apophyse
Art. II. Des mouvemens de la mâch. in f, 5j
mastoïde du temporal, ï une petite fosse creusée
dans la concavité de la mâchoire inférieure, derrière
le menton. Le tendon est placé au milieu du
muscle , et c’est ce qui lui a valu le nom de digastrique
$ il paroît traverser l’épaisseur du muscle
stylo-hyoïdien , ainsi qu’une aponévrose qui
provient des muscles sterno-scapulo , stylo et mylo-
hyoïdiens, et qui s’insère à l’os hyoïde. Dans ce
trajet, le tendon est retenu dans une capsule muqueuse
; de sorte que le muscle dans toute sa longueur
est courbé en arc , et que les deux extrémités
ou ventres s o n t beaucoup plus relevées que
la portion moyenne et tendineuse.
La position de ce muscle contribue beaucoup aux
usages divers qu'il paroît destine à produire. D a-
bord il est indubitable qu’il abaisse la mâchoire
inférieure , et que quand cet os est retenu fixément
par ses releveurs, il agit sur l’os hyoïde et sert
ainsi à la déglutition , ou mêmè à porter ce petit os
et tout le larynx en devant ou en arrière , selort
que l ’un ou l’autre des ventres agit séparément. Il
est encore très-naturel de penser que, lorsque la
mâchoire inférieure est retenue par un corps solide
qui l’empêche, de s’abaisser, il produit un petit
renversement de la tête en arrière, ce qui relève
la mâchoire supérieure.
Il n’y a que les singes, parmi les autres mammifères
, chez lesquels le digastrique conserve deux
ventres bien distincts, et un tendon moyen qui traverse
le stylo-hyoïdien. Dans le mândril (sim.