soie sous l’écaille. Dans les empis tout se prolonge
également, et il y a trois soies.
Dans les myopa, la trompe s’alonge en un tube
mince et coudé à son milieu ; il n’y a qu’une courte
écaille sans soie. Dans les asiles et les stomoxes,
la trompe durcit, et devient cornée, au point de
servir elle-même à entamer. Les stomoxes n’y ont
qu’une soie en dessus ; les asiles y en ont trois.
Dans les hippobosques, la trompe est presque réduite
à rien , et la soie unique est longue et
flexible.
Tous ces genres ont des palpes d’une seule pièce.
Les tipules et les cousins en ont d’articulés, souvent
très-longs ; la trompe des tipules est courte, à
larges lèvres, et sans soie ; celle des cousins est
longue, mince, et loge une soie fine.
Les oestres ont tous les organes extérieurs de
la bouche rentrés dans la tête ou oblitérés , et ne
laissant voir au-dehors que trois points un peu
saillans.
Les hémiptères (rhyngota, Fabr. ) offrent plus'
d’uniformité que les diptères ; ils ont en général
un tube composé de quelques pièces articulées ensemble
, et fendu en dessus dans toute sa longueur.
Ce tube recèle trois soies fines, à peu près aussi
longues que lui; il ne varie guères que par sa
position et ses inflexions ou courbures, j
Il n’y a pas moins d’uniformité dans les lépidoptères
( glossata , Fabr. ) ; leur langue est formée
de deux lames membraneuses, courbées transversalement
sur toute leur longueur pour former
un tuyau , et que l’insecte roule en spirale, quand
il ne s’en veut pas servir, et loge entre deux
palpes plats, velus, et composés d’ordinaire de
trois articles. Les différences dépendent de la longueur
de cet organe, qui est quelquefois presque
réduit à rien , et de la figure des palpes : elles
importent peu à notre objet.
Parmi les aptères , le pou n’a qu’un suçoir
simple et court, renfermé dans un petit main-
melon ; la puce en a un de deux soies , renfermé
dans un étui de trois articles, fendu longitudinalement
en dessus.