nature dans les raies, indiquent, par leur petitesse,
leur peu d’importance.Ces glandes semblent,
par la meme raison, être moins essentielles aux
reptiles et aux oiseaux ,* et parmi les mammifères
elles doivent avoir moins d’importance chez
ceux qui vivent dans l’eau , et chez ceux qui se
nourrissent de substances animales, qu’ils ne font
que déchirer et qu’ils avalent goulûment. Mais elles
paroissent avoir été plus nécessaires à ceux dont
l’espèce de nourriture demandoit à être broyée,
pénétrée de liquide , et réduite , pour ainsi dire,
en pâte avant d’etre avalée. Aussi observerons-
nous , dans les details ou nous allons entrer, que
les glandes salivaires sont plus grandes dans les
animaux qui vivent de végétaux, que dans ceux
qui 'se nourrissent de parties animales.
En suivant la même idée sur les usages de la
salive, il est aisé de prévoir que l’endroit de la
bouche où parvient ce liquide , ne doit pas être
absolument indifférent, et que la situation des orifices
des principaux canaux exéréteurs doit avoir un
certain rapport avec la manière dont l’aliment sera
soumis à l’action des dents. Les orifices des glandes
principales sont, d’une part, vis-à-vis des dernières
molaires supérieures ; de l’autre , au-devant du
frein de la langue , ou sur les côtés de ce frein,
un peu en arrière des incisives et des canines , ou
quelquefois au niveau de ces dernières. L ’humeur
des premières se mêle particulièrement aux ali-
mens mâchés par les molaires j celle des dernières
humecte ceux qui ont été coupés par les incisives ou
déchirés par les laniaires. Dans les animaux chez
lesquels les incisives et les canines exercent la fonc_
tion principale de la mastication, nous trouverons
que la proportion des glandes qui versent leur liquide
près des incisives augmente, et que celle des glandes
dont les canaux dirigent cette humeur près des
molaires supérieures diminue. Nous ne connois-
sons que très peu d’exceptions à cette règle , qui
s’applique sur-tout aux carnassiers, et semble aussi
trouver son application dans les rongeurs.
A. Dans les mammifères.
Dans l’homme, les glandes salivaires peuvent
être séparées en deux sections. Les unes forment
de simples lobules ronges, applatis, lenticulaires $
dispersés dans l’épaisseur des lèvres et des joues,
entre les muscles de ces parties et la membrane
qui tapisse la cavité de la bouche. Quelques-unes
sont dans l’épaisseur de ces muscles $ elles portent
les noms de labiales et de buccales : on a donné
celui de molaires à un groupe particulier de ces
glandes qui se trouve vis-à-vis des dernières molaires
supérieures. Les glandes de cette première
section ont de très - petits canaux excréteurs qui
percent la membrane palatine par un assez grand
nombre d’orifices.
Quelques anatomistes ont mis en doute si elles
dévoient être placées au »ombre des glandes