nous les nommons vomériennes\ ou sur l’os qui sou-
tient la langue ; Ce sont les Unguaies : ou sur les osselets
qui supportent les branchies ; ce sont les brari-
chiales : ou enfin sur des os placés en arrière des
branchies, a l ’origine dé l’oesophage, et que nous
nommons pharyngiens; ce sont les dents pharyngiennes.
Il y a des poissons qui ont des dents dans tous les
endroits de la bouche où il peut y en avoir ; tels
sont le saumon, le brochet.
D ’autres en manquent à la langue seulement; tels
sont la vivey la percha.
D’autres aux branchies et à la langue seulement;
Yuranoscope.
Il y en a qui ne manquent que des dents palatines
et linguales ; \es gades 9 les trigles, ( excepté le vo-
litans), les anguilles, le tu r b o t la sole, la dorée.
Dans quelques-uns il manque trois sortes de dents ;
les palatines , les linguales et les vomériennes
comme dans les lutjcms.
Le malarmat (trigla cataphracta) n’en a qu’au
pharynx et aux branchies; les carpes, rien qu’au
pharynx.
Les raies et les squales n’en ont qu’aux mâchoires.
L ’esturgeon n’en a nulle part.
III. Rapports de ces formes et de ces positions
avec Tordre naturel.
Ces formes et ces positions des dents pourroient
servir de base à des divisions méthodiques de poissons
, mais ni l’un ni l’autre de ces caractères ne don-
neroit des familles naturelles : on en a deux sortes
de preuves ; des poissons très-semblables ont des dents
fort différentes, et des poissons très différens ont
des dents fort semblables ; c’est ce qu’on verra dans
la revue que nous allons faire des principaux
genres de poissons, et dans la description sommaire
que nous allons donner de leurs dents.
Nous les parcourrons simplement dans l ’ordre
reçu jusqu’ici par les naturalistes , quoique nous
ne le regardions pas comme le plus naturel, ainsi
que nous l’avons déjà dit, et que cette description
de leurs dents va encore le confirmer.
A. Chondroptérygiens.
Les raies en général ont leurs deux mâchoires
garnies de dents disposées comme des pavés ; quelquefois
chacune d’elles a son milieu relevé cl’une
épine, comme dans la torpille ; d’autrefois toutes
sont plates ; le plus souvent toutes ces dents sont
petites et à-peu-près égales ; d’autres fois celles du
milieu sont plus grandes, et en forme de bandes
transverses, les latérales seules sont en carreaux ;
c ’est le cas de la raie aigle, et sans doute encore
de plusieurs raies étrangères. Ces dernières espèces
ont aussi leur pavé dentaire prolongé jusqu’assez
avant sur le palais.
Les squalesr en général, ont plusieurs rangées
de dents tranchantes,, dont une seule sert, et les
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