l ’homme. Sa figure varie beaucoup ; mais ce n’est
gueres que dans les cétacés qu’elle offre une structure
qui mérite de nous arrêter : elle forme, dans
ces animaux , les parois antérieures d’ùne pyramide
a quatre faces, dont les cartilages aryténoïdes
composent les parois latérales, et qui élève
la glotte jusqu’à la hauteur des ouvertures postérieures
des narines. Nous reviendrons sur cette
organisation à l’article du larynx.
Il faut encore remarquer que, dans l ’éléphant,
elle est très-alongée, et que son bord libre remonte
jusqu’aux arrière-narines, au-dessus du voile du
palais. Sa base est réunie dans une assez grande
etendue avec les cartilages aryténoïdes j entre eux
et la face interne du cartilage thyroïde, il y a , de
chaque côté, une fosse profonde, où passent les
alimens liquides et solides, pendant que la glotte
reste ouverte et que l’animal souffle même ces liquides
dans sa bouche, après les avoir pompés avec
sa trompe.
Les oiseaux n’ont point d’épiglotte. On a voulu
en attribuer une à Y autruche , mais c’étoit la
langue même qu’on prenoit pour épiglotte. La glotte
des oiseaux s’ouvre dans barrière-bouche par une
fente longitudinale , dont les bords sont ordinairement
hérisses de papilles dures , presque cartilagineuses,
inclinées en arrière. Elles ont reçu le nom
de papilles récurrentes. Ces papilles manquent
quelquefois ; on ne les trouve pas dans le fo u , le
pélican 3 la cigogne, le héron, etc.
Art. V . Voile du palais , etc. 28 i
D’épaisses mucosités qui se remarquent sur l'ouverture
de la glotte, doivent servir également à la
garantir de l’accès des corps liquides.
Dans la plupart des reptiles, l ’opverture de la
glotte n’est pas recouverte d’une valvule, comme
dans les mammifères, ni armée de papilles, comme
dans les oiseaux. Cependant nous avons observé
une sorte d’épiglotte dans Yiguane ordinaire , et
dans le scinque schneïdérien. Il y en a un rudiment
dans les crocodiles ; nous ne l’avons pas retrouvée
dans plusieurs autres animaux du même
ordre, non plus que dans les chèloniens, les ophidiens
et les batraciens.
A R T I C L E V .
Du voile du palais et des autres couvertureà
des arrière-narines.
Dans Yhomme et dans les autres mammifères,
le voile du palais forme une sorte de valvule mus-
culo-membraneuse , suspendue au bord postérieur
de la voûte du même nom, et se relevant vers les
ouvertures des arrière-narines, au moment du passage
des alimens de la bouche dans le pharynx.
Son bord libre se prolonge , dans son milieu, en
une languette qui porte le nom particulier dé
luette.'
Lorsque le voile du palais est descendu sur la
base de la langue, ce qui est sa position ordinaire,
la luette divise l’isthme du gosier en deux arcades,