7-8 X V Ie. L eçon. Des mâchoires
facette articulaire presque transverse et en forme
de condyle, que vient s’articuler la mâchoire inférieure
par une cavité glénoïdale, dont la partie
moyenne présente quelquefois une ligne saillante
qui en fait une sorte de poulie. En arrière de cette
cavité articulaire il y a souvent une apophyse ou un
prolongement osseux plus ou moins long , destiné à
donner attache au muscle analogue du digastrique.
Les différences les plus notables que nous croyons
devoir indiquer ici , résident dans la disposition
de cette éminence saillante du temporal, de cette
sorte de condyle ; dans le plus ou le moins de
prolongement de l’apophyse située en arrière de
f articulation de la mâchoire inférieure $ dans l ’étendue
et la situation de la fosse temporale ; et
enfin dans l ’existence ou le défaut de l ’éminence
qui tient lieu d’apophyse coronoïde.
Plus l’éminence temporale en forme de condyle
ëst portée en arrière , plus les mâchoires se rapprochent
dans leur longueur. C’est ce qu’on observe
dans le crocodile, la grenouille , les salamandres
, les tortues. Quand au contraire elle
descend presque verticalement ou très-obliquement,
et qu’elle esttrès-alongée, comme dans le caméléon,
les iguanes , elle forme une sorte de pédicule à la
mâchoire inférieure qui, en l’éloignant du crâne,
produit un écartement respectif beaucoup plus
considérable. Plusieurs espèces de lézards tiennent
l ’intermédiaire entre ces deux extrêmes ; tels sont
le lézard a gile, le dragon > etc.
Le crocodile est celui de tous les quadrupèdes
ovipares dans lequel l’apophyse qui donne attache
au muscle digastrique est la plus longue. On la
voit sensiblement diminuer dans le caméléon, le
gecko , le tupinambis , les tortues ; enfin on n’en
voit plus du tout dans le pipa , la chélonée, le
crapaud, la grenouille , ia salamandre.
Les fosses temporales sont toujours très-profondes
dans les reptiles à quatre pieds. Dans
tous elles sont réunies avec la cavité de l’orbite.
Dans quelques espèces , ces deux fosses sont séparées
en devant par un cercle osseux, comme
dans les tortues, le crocodile, le dragon et les
autres lézards ; mais dans le pipa, les grenouilles y
les salamandres il n’y a plus de cercle orbitaire.
L ’apophyse coronoïde de la mâchoire inférieure
n’est pas saillante dans la plupart des animaux qui
nous occupent. On en voit seulement une esquisse
I dans les tortues y le caméléon, et quelques lê~
\zards, comme l’iguane ; mais il n’y en a plus du
tout de trace dans le crocodile , les grenouilles
et les salamandres.
Les muscles qui meuvent les mâchoires dans les
[ quadrupèdes ovipares sont en même nombre et
analogues à ceux des mammifères.
Le inasséter est très-gros et très-distinct dans le
tupinambis. Il occupe tout l’espace compris entre
le bord postérieur de l ’orbite et le trou auditif.
Sa direction est oblique de derrière en devant,
de sorte qu’en relevant la mâchoire il la porte