S ils agissent séparément , ils inclinent cette
masse, et rendent son axe oblique en faisant converger
l ’extrémité interne de .cet axe du côté des
muscles qui agissent. Si l’un d’eux agit, et que
les muscles particuliers qui joignent sa pyramide
aux deux voisines, se relâchent, il porte la dent de
cette pyramide plus en dedans que les autres, etc..
Les dix autres muscles partent des archçs saillantes
de la ceinture osseuse, et vont en rayons,
aboutir aux pointes des pyramides ; de manière
que chaque pointe reçoit des muscles de’ deux arches
voisines.
Comme les arches saillent en dedans, ces muscles
sont inclinés vers l’extérieur de la coquille ;
ainsi leur effet ^ lorsqu’ils agissent tous ensemble ,
est de faire un peu rentrer en dedans la masse
de la bouche. Quand ils agissent séparément, et
que les muscles qui joignent les pyramides, se
resserrent, ils inclinent la masse de la bouche en
faisant converger l’extrémité externe de son axe
du côté du muscle qui agit.
Quand les muscles qui joignent la pyramide
partielle à ses voisines, se relâchent, l ’effet des
muscles dont nous parlons à présent, est de faire
reculer la dent de cette pyramide , et de l ’écarter
de l’ouverture de la bouche. ■
Ainsi, sous ces trois rapports, ces muscles qui
viennent des arches sont les antagonistes de ceux
qui viennent de leurs intervalles.
Si les uns et les autres agissent ensemble , ils
Sect. I. Art. IV. Mâch. des echinodermes. 355
deviennent en commun antagonistes dé ceux qui
joignent ensemble les pyramides, et leur effet est
d’écarter celles-ci les unes des autres, et d’élargir,
non-seulement Feutrée de la bouche , mais tout
le passage laissé à l ’oesophage au travers de l’axe
de la grande pyramide pentagonale.
Outre ces vingt-cinq muscles qui agissent immédiatement
sur la pyramide pentagonale et sur'ses
parties, il y en a dix autres qui agissent sur elle
par le moyen de cinq osselets qu’il est temps de
décrire.
Ils sont faits en demi-cercle et très-grêles ; ils sont
placés chacun dans le même plan que l’une des cinq
poutres dont nous avons parlé. Une des extrémités
de chaque arc s’articule avec l ’extrémité interne de
la poutre correspondante. L ’autre vient au dessus
et en dehors de son extrémité externe, se bifurquer
comme un Y . Une membrane pentagonale
unit et affermit leurs extrémités voisines du centre.
Les deux branches de l’Y reçoivent chacune un
muscle venant du milieu de l’intervalle le plus
voisin de la ceinture fixe, de manière que chacun
des cinq intervalles donne un muscle aux deux Y
les plus voisins.-
On conçoit aisément la force que doivent avoir
©es muscles, agissant par de tels léviers, pour incliner
la masse de la bouche dans tous les sens.
Chaque dent peut être considérée comme un
long prisme triangulaire, dont les deux pans postérieurs
feroient des angles uentrans. La partie