et serrees, forme quatre ou cinq larges plis qui
régnent dans toute l’étendue du canal : ces plis
sont plus nombreux et moins réguliers dans la
derniere portion qui répond au rectum $ la menv-
brane interne y présente d’ailleurs plus d’épaisseur
, et une structure presque toute glanduleuse,
et n’a aucune villosité.
B. Dans les oiseaux.
Le canal intestinal des oiseaux est loin de présenter
des différences aussi nombreuses que celui des
mammifères. Les plus importantes ont déjà été
indiquées aux articles sur la longueur proportionnelle
de ce canal, et sur l’absence ou la présence
des cæcums. Ses formes , sa structure , sa position
même dans l’abdomen , sont semblables dans
la plus grande partie des espèces. Lorsque nous
en aurons donné une idée générale , il nous restera
tres-peu de particularités à décrire.
La première portion de l’intestin grêle, comprise
entre l’insertion des canaux pancréatique et
hépatique et le pylore , se porte d’abord d’avant
en arrière , puis revient d’arrière en avant jusque
visrà-vis du pylore : ensuite le canal intestinal
fait un nombre plus ou moins grand de circonvolutions
en spirale, et finit par se diviser
vers l’anus. Cette portion qui se détache du paquet
des circonvolutions pour longer la colonne vertébrale
et se terminer à l’anus, reçoit ordinairement
à son origirle deux cæcums, rarement un seul,
dont les orifices s’ouvrent à cet endroit. Elle est
toujours plus dilatée que toute la partie du canal
intestinal qui la précède 5 elle augmente même de
diamètre en approchant de sa terminaison. C’est
par ce caractère, d’être plus large que le reste
de l’intestin, qu’elle peut encore être reconnue,
même lorsque les cæcums n’existent pas. La forme
de ceux ci varie un peu ; rarement sont-ils coniques
, plus souvent en forme de fuseau, c’est-à-
dire , qu’ils sont plus minces à leur base , et
dilatés près de leur extrémité , qui s’amincit en
pointe. D ’autres fois , et c’est le plus ordinaire ,
ils ont la forme d’une massue $ leur extrémité
est grosse et arrondie , tandis que leur base est
étroite. Ils sont ordinairement parallèles à la partie
de l’intestin grêle qui précède le rectum. Pour ce
qui est de l’intestin grêle, son diamètre est à peu
près le même , dans toute son étendue -, cependant
il diminue par degrés depuis son commencement
jusqu’à sa fin. Le tube intestinal présente généralement
une cavité unie, sans boursouflure. JJ autruche
est le seul oiseau connu qui fasse exception
à cet égard. La membrane interne est souvent
couverte , à sa surface , d’un beau velouté, dont
les filamens sont toujours plus longs et plus fins
dans le duodénum que vers la fin de l’intestin
grêle ou dans le rectum. Il est remarquable
que cet intestin n’en soit pas privé dans les oiseaux,
comme tous les gros intestins des mammifères
: mais elles y sont toujours beaucoup moins