lieu dans 1 animal fossile de l’Ohio et de Simore •
on doit avoir égard à celte remarque , lorsqu’il
s’agit de déterminer le véritable nombre des dents
d’un animal.
Le déplacement des dents antérieures par d’autres
qui se développent en a r r iè r e a encore lieu
dans les dents vénimeuses des serpens.
Ces dents sont attachées à un os mobile qui fait
partie de la mâchoire supérieure ÿ il n’y en a
qu une de risible de chaque côté , mais les germes
des autres sont cachés en assez grand nombre
dans une large bourse qui forme la gencive.
Les capsules dans lesquelles chacune de ces
dénis se forme sont membraneuses , et comme
l ’ossification ne va pas jusqu’à la base, les dents
y sont simplement suspendues, et peuvent se coucher
dans toute sorte de sens. Lorsque la dent
visible est tombée , celle qui est la plus voisine,
achevant de s’ossifier , se soude par sa base avec
1 o s , à l ’endroit même où tenoit la précédente $
elle prend par-là une situation fixe , plus verti-
cale, et sort nécessairement de la bourse, où il
auroit fallu qu’elle restât couchée parallèlement à
l’os.
Les capsules de ces dents leur servent de pédicules
tant que leur jonction à l ’os n’est pas faite ,
et c est an travers de l’espèce de tige qu’elles
forment , que passent les nerfs et les vaisseaux.
Ioutes les dents des requins , des milandres
et des autres squales à dents tranchantes, se remplacent
à«-peu-près comme celles des serpens venimeux.
Il y a sur le bord de la mâchoire un
premier rang de dents dans une situation verticale
; et par derrière, plusieurs autres rangs couchés
et la pointe vers la bouche , mais non renfermés
dans la gencive. Lorsqu’une dent du premier
rang vient â tomber, celle qui est derrière
n’étant plus gênée dans son développement, se
relève et prend sa place.
Ainsi ces deux sortes de dents ne se forment point
comme les autres dans des alvéoles osseux.
C ’est encore par derrière que se succèdent les
lames qui servent de dents aux diodons et aux
tétraodons.
Leur structure est si singulière qu’elle mérite
d’être décrite au long.
Une mâchoire de diodon présente deux éminences
servant à la mastication ; savoir, son bord
qui est parabolique , et un disque arrondi, a la
place où seroit à-peu près la langue de l’homme.
Un large canal règne dans l ’intérieur de l’os,
et sépare la masse du disque de celle du bord 5
il transmet à l ’une et a 1 autre les nerfs et les
vaisseaux. La surface triturante du disque présente
des stries transverses et parallèles ; en le coupant
verticalement, on voit que chaque strie est 1 extrémité
d’une lame , qui va en montant un peu
en arrière du canal au disque. Ces lames sont
toutes couchées les unes sur les autres, et par
leur position les supérieures sont les plus courtes