Les cêrato-glosses sont aussi de très-petits muscles
, qui viennent des cornes antérieures, et se
portent sur les côtés de la membrane qui forme les
parois latérales de l’arrière-bouche. Ce sont plutôt
des cérato-palatins.
Le génio-glosse forme trois portions distinctes
; une moyenne et deux latérales, fixées
toutes trois à l’arc du menton. La première est,
dans son tiers antérieur, au - dessous des deux
autres ; plus en arrière, celles-ci s’écartent ; elle
touche alors immédiatement à la membrane palatine
, et son extrémité postérieure unit ses fibres à
la base de la langue ; il n’y en a point qui aille
jusqu’à l’os hyoïde. Quelques-unes s’unissent à celles
des portions latérales. Celles-ci sont d’abord supérieures
à la portion moyenne ; elles s’écartent ensuite
, et se portent sur les côtés de la base de la
langue, où elles fournissent une gaine tendineuse ,
qui enveloppe lefe sterno-glosses, et se continuent
avec eux sur le sternum.
Ces derniers viennent de la partie la plus reculée
du sternum ou de son appendice xiphoïde,
qui est large et plate, pour leur donner attache;
ils se fixent à sa face inférieure , passent en dedans
de la poitrine, se portent de cette cavité sur les
côtés du larynx et de l’os hyoïde , puis se rapprochent
au-devant de cet os pour s’unir au muscle
annulaire de la langue, et ne paroissent pas se
prolonger dans l’intérieur de-ce muscle, comme
cela a lieu pour Yechidna,
Le muscle annulaire ne paroît pas double non
plus, comme dans Yechidna ; cela n’est du moins pas
si évident. Il forme à lui seul presque toute la substance
de la langue ; voilà pourquoi il est très-facile
de la rompre, n’ayant point de fibres longitudinales.
Ce muscle doit singulièrement alonger la
langue. Le génio-glosse la porte au-dehors. Elle
rentre dans la bouche par le simple relâchement
du muscle annulaire, et .par l ’action deè
sterno-glosses.
B. Dans les oiseaux. \
Nous avons vu, dans notre quinzième leçon, que
la langue des oiseaux est toujours soutenue par un
os ou un cartilage qui a la même direction. Quelquefois
cet os n’est qu’un prolongement du corps de
l’os hyoïde; 'mais, le plus ordinairement, il est
distinct de ce dernier, et s’articule avec lui par
ginglyme , de sorte qu’il n’y a guères que les mou-
vemens de côté qu’il puisse exécuter : ceux d’abaissement
sont cependant un peu libres, mais les mou-
vemens d’élévation sont tout-à-fait empêchés. C’est
ce qui a lieu dans Y oie, le canard, le perroquet,
etc.
Dans le vautour, le cartilage de la langue est plié
en canal composé de deux pièces réunies dans leur
longueur. Elles sont profondément échancrées en
arrière, et l’échancrure est remplie par le corps
de l’os hyoïde qui s’y introduit, et sur le bout