bonnet de celle de la panse, et se prolonge sur la
face gauche du premier. L ’une et l’autre entourent
les côtés et le bord postérieur de l ’orifice du bonnet
dans le feuillet, et se croisent en dedans de cet
orifice. Ces deux muscles sont recouverts par la
membrane interne, qui est épaisse et plissée régulièrement
en travers, de sorte qu’ils ont l’air, dans
quelques espèces , de deux cylindres joliment cannelés
en travers. La même membrane est très-
mince dans l’intervalle des deux rebords ; elle a
quelques plis longitudinaux , et tapisse une couche
de fibres musculaires qui vont d’un reborda l’autre.
En se contractant, le muscle du rebord rapproche
le bord postérieur de l’orifice <\.xxfeuilletA.\x boyd anté*
rieur , empêche par-là que la peiotte du bonnet,
qui doit revenir par le canal dans l’oesophage , ne
s’engouffre par cet orifice dans le troisième estomac;
en même temps il se gonfle et rend plus
saillans les côtés du canal, ce qui arrête le passage
de cette même peiotte dans la panse. Le même
canal conduit la peiotte remâchée directement dans
le feuillet.
Telle est la structure des estomacs du boeuf ;
elle est très-peu différente dans ceux des autres
ruminans à cornes. Dans le cerf, la panse présente
à l’extérieur trois convexités , qui répondent à autant
de poches; il n’y en a que deux dans le boeuf
Ses papilles, celles des autres estomacs , les cloisons
du bonnet sont moins élevées, les replis de
la caillette sont plus étroits et moins nombreux. La
même différence se remarque, pour l’élévation des
papilles, entre le boeuf et le mouton.
Dans Vantilope corine, la panse n’a que deux
bosselures. Les replis et les papilles sont d’ailleurs
plus petits que dans les autres ruminans à
cornes.
Dans tous ces animaux, la proportion des estomacs
varie avec l’âge. C’est la caille tte qui est le
plus grand des quatre, dans les petits de ces animaux,
qui ne se nourrissent encore que de lait.
On la trouve ordinairement remplie, à cet âge,
de lait caillé , tandis qu’il n’y en a que très-peu dans
les autres estomacs.
Dans le dromadaire, le chameau, le lama ,
on retrouve les quatre estomacs des ruminans à
cornes, mais avec une structure différente.
La panse, dans un petit lama , mort en venant
au inonde , étoit de forme irrégulièrement globuleuse
; sa capacité excédoit à elle seule celle des
trois autres estomacs , pris ensemble, et son diamètre
avoit à peu près huit centimètres de longueur.
Elle avoit deux poches en dessous; l’une
qui s’étendoit en arrière depuis le bonnet le long
de la circonférence postérieure, jusqu’au côté gauche
, avoit seize rangs, composés chacun de douze
paires environ de cellules cubiques , sensibles à
l’extérieur par un plus petit nombre de bosselures;
l’autre placée en avant, moins étendue, mais plus
profonde que la première, avoit quinze rangées,
composées chacune de cinq cellules semblables.