74 X V Ie L eçon. Des mâchoires.
toutes charnues qui forment une petite pyramide
et se portent en devant, où elles aboutissent à un
tendon grele qui vient se perdre dans le>s chairs
du palais, vers la commissure des becs. Il paroît
avoir pour fonction de s’opposer à ce que l’os
quarre ne soit trop porté en arriérée, lorsque le
bec supérieur est fortement relevé.
Les deux autres muscles internes pourroienf
être regardés comme deux plans de fibres. Ils sont
situes en dedans des os omoïdes , dont ils suivent
à-peu-près la direction. L ’un, plus- superficiel,
paroît provenir de la face interné de l’apophyse
libre ; il se termine par un tendon très-grêle sur
I extrémité postérieure et libre dé l ’arcade palatine.
L autre plan, caché sous les fibres du precedent
, est un peu plus court, mais il a la même
direction et la même terminaison. Dans le coq et
le dindon, ces trois muscles sont remplacés par
un seul très-considérable, dont les attaches sent
semblables a celles dés deux derniers.
On retrouve à-peu-près les mêmes muscles dans
le perroquet. Ils sont cependant en général plus
volumineux et plus forts. Les muscles qui ferment
le bec sont sur-tout plus nombreux. Ils forment six
plans assez distincts, que nous allons faire con-
noitre en considérant la tête extérieurement.
Le premier vient de l ’apophyse orbitaire-infé-
rieure, et du pourtour de l ’arcade zygomatique.
II se dirige obliquement en avant vers la partie
moyenne de la face externe de la mâchoire ii>-
férieure. Ses fibres sont très-obliques ; aussi en
même temps qu’elles relèvent la mâchoire, elles
la portent en arrière.
Le second occupe toute la. fosse temporale et
la partie postérieure de l’orbite ; le tendon qu’elles
forment est en arrière. La portion charnue se continue
en devant jusques sur le bord tranchant de
la mâchoire inférieure , sur lequel le muscle se
termine. D’après la direction de ses fibres il produit
le même mouvement que le précédent.
Le troisième plan ne peut être bien distingue
que lorsque l’on a enlevé le cercle osseux de 1 orbite
et le globe de l’oeil. Il paroît composé de deux
portions, mais si unies dans la ligne de jonction,
qu’on ne peut les séparer sans les endommager.
L ’une s’attache sous l’arcade que forme l’apophyse
antérieure de l’orbite avec le septum. L ’autre vient
du plafond de l ’orbite et du septum derrière cette
apophyse. Celle - ci a inferieurement un tendon
bien marqué. Toutes deux s’insèrent a la face in*
terne de la branche de la mâchoire inférieure au-
dessous de son angle coronoïde. Ce muscle relève
fortement la mâchoire inférieure ; il applique directement
les deux becs l’un contre l’autre.
Le quatrième tient à la paroi postérieure de
l’orbite, derrière le trou optique. Il descend obliquement
en avant , et vient s’insérer , par un
tendon argenté, à la face interne de la mâchoire
inférieure entre l’échancrure condyloide et l’angle
coronoïde. Il agit comme les deux premières por