Les arcades zygomatiques existent dans toutes les
espèces d’oiseaux. Elles ne varient que par leur
force ou par leur courbure, qui sont déterminées
par la figure et les usages du bec; c’est pourquoi
nous ne nous y arrêterons pas.
Les os omoïdes offrent beaucoup plus de différence
par leur forme , la manière dont ils s’articulent
avec les arcades palatines, avec l’os quarré , et
souvent avec la base du crâne, par leur plus ou
moins d’écartement en arrière, etc.
Dans les perroquets et les passereaux , les os
omoïdes sont grêles, cylindriques, sans aucune espèce
d’éminence. Dans les oiseaux de proie diurnes,
Yalhatrose, \ephèenicoptère, l’os omoïde est cylindrique
en arrière ; mais il est applati en devant, et
à-peu-près droit sur sa longueur.
Dans la chouette il est courbé en deux sens
comme la clavicule de l’homme. En dehors sa concavité
est postérieure et sa convexité antérieure. Il y
a de plus vers sa partie moyenne une facette articulaire
ovale, par laquelle l ’os frotte sur l’apophyse
basilaire.
L ’os omoïde du piG est aussi courbé sur sa longueur,
mais dans un seul sens; il n’est plus cylindrique
, mais à trois faces , dont la plus large ,
qui est inférieure, est un peu concave. En dessus,
ou du côté du crâne , cet os omoïde porte une
apophyse ou épine longue dirigée en avant , et
qui forme près du tiers de sa longueur.
Dans le canard, l’os omoïde est aussi à trois
faces , dont l’inférieure est très-large, peu concave.
Hérissant l’a comparé à une omoplate de lapin.
Il n’a pas d’apophyse épineuse , mais une large
facette articulaire par laquelle il appuie et se meut
sur l’apophyse basilaire.
L ’os omoïde du pélican est très-gros, très-
solide. II est aussi triangulaire ; et sa face inférieure
ou palatine est la moins large. Il présente
en dessus une crête très-tranchante.
XJ autruche e\. le casoar sont de tous les oiseaux
ceux qui ont l’os omoïde le plus singulier. Dans
le cosoar il est uni par son bord externe et dans
plus des deux tiers de sa longueur avec le bord
postérieur de la pièce mince et large des arcades
palatines ; en dfedans il est arrondi, épais , et singulièrement
courbé ; en arrière , en dessus, et près
de son extrémité , il porte une cavité articulaire
alongée , par laquelle il s’unit à une éminence particulière
qui provient de l’apophyse basilaire. Dans
Y autruche , l ’os omoïde a bien quelques rapports
généraux de conformation avec le casoar ; mais
il est beaucoup plus large vers la partie antérieure
où il forme véritablement le palais, les arcades
palatines étant nécessairement étroites. Il porte
aussi en arrière une large facette articulaire pour
recevoir les grosses éminences de l’apophyse basilaire.
Les différences les plus remarquables dans les
os quarrés consistent dans le plus ou le moins
d’étendue des facettes articulaires , et dans 1«
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