Dans le pécari la partie moyenne de l’estomac,
dans laquelle donne l’oesophage , est séparée de
la partie droite et de la gauche par des étran-
glemens. La partie gauche, qui répond au grand
cul-de-sac, est la plus ample $ elle a deux grands
appendices coniques recourbés en bas, un antérieur
, et l’autre postérieur. La partie droite, plus
petite et plus séparée, n’a point d’appendice, a
l ’exception d’un petit tubercule au pylore.
Celui du rhinocéros est très-alongé. La portion
qui répond au pylore est globuleuse, et distincte
du reste par un rétrécissement. Le cardia est très-
loin de ce dernier orifice, quoiqu’il y ait, à sa
gauche, une assez grande portion qui forme le
cul-de-sac du même côté.
L ’estomac de Yhippopotame a une forme et
une structure très-singulières. Le cardia communique
dans trois poches, dont deux seulement
paroissent à l’extérieur , et dans un long boyau,
dont la cavité est divisée en travers par plusieurs
replis, en forme de valvules. Au-delà de la dernière
valvule le boyau se prolonge encore, et
se termine en un appendice plus étroit, qui est
replié sous lu i, et aboutit au pylore. La membrane
interne est toute fendillée, dure et granuleuse
dans les deux plus grandes poches et dans le
boyau, jusqu’à la dernière valvule. Plus loin elle
est lisse et plissée. Elle n’a point de plis dans
l ’appendice , dont la membrane musculeuse est
très-épaisse , particulièrement autour du pylore.
Nous voici arrivés aux estomacs à peu près les
plus compliqués que nous connoissions, c’est-à-dire,
ceux des ruminansy Iis se ressemblent, à de petites
différences près, dans les ruminans à cornes , qui
ont quatre estomacs bien distincts. Le premier de
ces estomacs est très vaste, appelé la panse, Y herbier
ou la double ; il occupe une grande partie de
l’abdomen, particuliérement du côté gauche. A
droite de l’oesophage et de la partie antérieure de
la panse , se trouve le second estomac, ou le bonnet
, le plus petit des^quatre, et qui ne paroît, au
premier coup-d’oe il, qu’un appendice du premier ;
il touche en avant au centre nerveux du diaphragme.
Vient ensuite 1 o feu ille t, qui est le troisième
pour la situation et pour la grandeur : il est
placé au côté droit de la panse en arrière du foie.
L 'oesophage s’insère sur la partie de la panse qui
est le plus à droite, et communique, en même
temps, au moyen d’une gouttière , que nous décrirons
plus bas, avec le bonnet et le feuillet. Le
troisième estomac est distinct du second et du quatrième
, par des rétrécissemens très - sensibles ; il
est globuleux , tandis que le dernier est alongé.
Celui-ci, nommé la caillette s est le second pour la
grandeur j sa situation est également à droite de la
panse, et pour une petite portion sous le feuillet. Il
communique avec ce dernier par une ouverture
assez étroite , et s’ouvre dans le duodénum par un
second orifice , qui répond au pylore des estomacs
simples. Les membranes de ces quatre estomacs pré