5°. Outre ces quatre paires de muscles il eu
existe un impair , le mylo - hyoïdien , dont les
libres transversales se portent du bord inférieur
de ia mâchoire inférieure à une ligne moyenne,
qui le partage d’avant en arrière en deux portions
égales. Le bord postérieur de ce muscle
f ient au corps de l’os hyoïde , mais -il est clair ,
d’après la direction de ses fibres, qu’il doit agir
très-foibîement sur cet os; il sert plutôt de soutien
aux parties qui sont au-dessus de lui; nous
verrons piême des animaux où il peut les soulever
d’une manière très-marquée , et chez lesquels
il n’a évidemment pas le premier usage.
La première et la seconde paire abaissent l’os
hyoïde, la deuxième le porte en même - temps
de coté ; la troisième paire l’élève et le porte de
côté lorsque l’un des deux agit seul ; la quatrième
le porte en avant et le fait un peu remonter.
Il y a peu de remarques à faire sur ces muscles
dans les autres mammifères. La conformation de
l’os hyoïde variant assez, il en résulte dé légères
differences dans la disposition des musclés qui s’y
fixent , mais elles ne sont pas assez importantes
pour nous y arrêter beaucoup.
Dans les aloucittes , les sterno-hyoïdiens sont
fixés au bord inférieur de l ’ouverture que présente
en arrière la caisse hyoïde. Les géni-hyoï-
diens tiennent en bas à la convexité de la même
caisse.
Les premiers se prolongent, dans le lion , en
dedans de la poitrine , suivent le sternum jusqu’à
l’extrémité postérieure de la troisième pièce , et
se fixent dans toute l’étendue de la même pièce.
Cette particularité , qui paroît due en partie à
l ’étroitesse du sternum , n’est pas commune à tous
les mammifères qui ont cet os semblablement conformé.
Ainsi dans le phoque , dont le sternum
est terminé en avant par une pointe grêle, qui
dépasse de beaucoup la première côte, et se
trouve trop foible pour donner attache à des
muscles, les sterno-hyoïdiens sont fixés à la première
côte. Ils sont renforcés par une languette qui
vient de la petite tubérosité de l’humérus, et ne tarde
pas à se joindre à eux; elle remplace le coraco-
hyoïdien. Les muscles dont nous parlons sont
confondus dans le dauphin en un seul muscle
impair , singulier par sa largeur et par son
épaisseur. *,
A l’exception des singes , le stylo-hyoïdien n’est
percé dans aucun mammifère pour donner passage
au digastrique , même lorsque ce muscle a
un tendon moyen. Le premier a un tendon commun,
dans Véléphant, avec le stylo-pharyngien, qui est
fixé à la branche postérieure de la bifurcation de
l’os styloïde : ces deux muscles sont même réunis
jusqu’à la voûte du pharynx.
Dans le cochon, le même muscle donne une
portion qui va derrière l’angle de la mâchoire se
réunir au digastrique. Dans les ruminant il yient