est beaucoup plus épaisse dans le boyau. Entre
elle et l’interne on observe une couche de cryptes
muqueux. Le pylore a un bourrelet qui fait saillie
dans l’intestin.
Dans le congre ( muroena conger ) c’est a-
peu-près la même forme j cependant la partie qui
répond à l ’oesophage est proportionnellement plus
largé , ainsi que celle de l’estomac, qui se con-
t fond avec elle. Le diamètre de celui-ci ne commence
à diminuer que depuis l’endroit où il est
joint au boyau stomacal. Ce dernier, dont les
parois sont entourées de nombreuses fibres musculaires,
est plus courbé que dans l’anguille, et
il ne s’unit à l’intestin que lorsqu’il est tout-à-faife
dirigé en arrière. Le pylore est borde d’un large
p li, formé par la membrane interne. Cette membrane
est blanche et consistante, et forme de
longs plis, peu pombreux, qui s’étendent depuis
le commencement de l’oesophage jusqu’au fond
du cul-de-sac. Il y a de semblables plis dans le
boyau, mais plus rapprochés.
Dans les jugulaires, on retrouve fréquemment
la forme que nous avons indiquée, dans le Commencement
de cet article , comme la plus commune^,
c’est-à-dire, que l’estomac est un eul-de-saç. plus
ou moins large , qui se confond en avant avec
l’oesophage , et dont la cavité s’ouvre, du coté droit,
à une distance plus ou moins éloignée du fond,
dans un boyau court et étroit qui se termine au
pylore. Dans le vive ( trachinus draco) le boyau
Art. VII. Estomac des poissons. £27.
tient au tiers postérieur du cul-de-sac, l’interieur
de l’estomac est très-ridé, et ses parois sont assez
épaisses. Le fond en est obtus.
Dans les gades, l’estomac présente absolument
la même figure. Il n’y a que le sphincter qui en*
toure l’oesophage à son origine, qui distingue ce
canal avec quelques rugosités que forme, dans 1 e
même endroit, la membrane interne. Elle prend
ensuite l’aspect qu’elle conserve dans l’estomac,
où elle est lisse et couverte de mucosités ; sa surface
a quelques rides longitudinales dans le cul-
de-sac ; elles sont plus nombreuses vers le pylore,
dont l’ouverture est très-étroite. La membrane musculaire
a plusieurs millimètres d’épaisseur dans
toute l’étendue des parois de l’estomac, où ses
, fibres sont longitudinales ; c’est dans les environs
du pylore qu’elle est la plus épaisse. Dans un individu
dont l’estomac et l’oesophage avoient o,oô5
de long, le pylore s’ouvroit à 0,12 du commencement
de ce canal.
Dans la merluche { g. merluccius ) , le boyau ,
qui aboutit au pylore, est plus en avant j il est
aussi très-court. Il est très en avant dans le me? lan
( g. merlangus ).
Dans la morue (g. morrhua ), le boyau est un
peu plus alongé. Dans tous il est tellement rétréci,
qu’il ne doit donner passage qu’aux alimens réduits
en pâte. Sa membrane musculeuse a une grande
épaisseur 5 et l’interne, des plis longitudinaux. Le
pylore présente un rebord circulaire saillant dans
l’intestin.