En se rappelant ce que nous avons dit sur l’os
hy oïde et ses muscles dans le caméléon, et ce qùe
nous venons de dire sur les muscles de la langue
de cet animal , on concevra facilement comment
ÿ. peut, alonger 'cet organe et le retirer dans sa
boucher Le mtisclè annulaire avec les cérdictn
maxillims et les sèjiio-hyoïdiens ont ce preniier ^
usage. Les sterno^cératoidiens et hyoïdiens reportent
en arrière l ’os hyoïde , en meme tenjps
que V hyo-glosse raccourcit le fourreau .et le regrimpe*
Dans la plupart des ophidiens la langue ést enfermée
dans une gaine membraneuse, qui s ouvre
derrière l’intervalle des branches de la mâchoire
inférieure, et se prolongé en arrière entre celles
dp cartilage hyoïde , sous la trachee-artere. La.
membrane de la bouche la tapisse intérieurement.
Ce fourreau est porté en avant par une paire de
muscles, qui sont les analogues des gènio-glosses.
Ils tirent leur origine de deux languettes, dont
l’une vient de l’intervalle des branches de la mâchoire,
l ’autre de leur extrémité, se rapprochent
l ’une de l’autre, et se portent sur les côtés du
fourreau jusqu’à son extrémité la plus reculée.
Les hyo-glosses sont deux muscles alongés contigus
, et même réunis par quelques lames de
tissu cellulaire. Ils remplissent exactement l’intervalle
des cornes du cartilage hyoïde, et se redoublent
même en arrière autour de leur extrémité.
Ces muscles vont jusqu’à la base du fourreau.
Ils le retirent ep arrière, lorsqu’il a été porté en
avant par les deux premières paires.
Le muscle propre est formé de deux cylindres,
accoles l’un à l’autre , qui se séparent vers le tiers
antérieur de la langue, et s’amincissent considérablement
dans cette partie, dont l’extrémité n’est
plus qu’un filet.
C est au moyen de ce simple appareil, combiné
avec celui que forment l’hyoïde et ses muscles, que la
îanguç de la plupart des ophidiens sort de son four7
reau et y rentre , avec une promptitude qui lui a
fait donner le nom de dard. Dégagée par les génio-
vaginiens , ou les analogues des gènio-glosses,
brandie par les muscles propres , elle rentre dans
le fourreau par l’élasticité des filets hyoïdes, qui
tendent a se redresser, et par l ’action des hyo-
glosses. L ’une ou l’autre de ces actions est aidée
par les costo-maxilliens , suivant que la portion
de ces derniers, qui répond au sterno-hyoïdien ?
«e contracte, ou que c’est celle analogue au cêrato-
maxillien ; et Falongeinent de la langue, hors de
la bouche, est d’autant plus grand, qu’elle sort
par un orifice qui est très-près de l’extrémité du
museau, et que sa base peut être transportée jusque
pr es de cet endroit.
Dans les amphisbènes qui ont une langue ap-
platie, non enfermée dans un fourreau, et peu
susceptible de mouvemens un peu étendus, il y a
i°. deux gènio-glosses qui s’attachent à l’arc du
menton, plus en dedans que les génio-hyoïdiens;
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