duquel les deux pièces sont articulées. Leur bord
supérieur se prolonge en arrière au-delà de cette
articulation, qui permet des mouvemens de bascule.
Les deux pièces peuvent encore se rapprocher
par leur bord supérieur et rétrécir le canal.
Au reste, ce ne sont pas là , à beaucoup près,
les seuls mou veniens dont la langue des oiseaux soit
susceptible. Nous avons vu, à l’article de l’os hyoïde,
que les plus étendus et les plus nombreux de ces
mouvemens dépendoient de la conformation de
cet os et des muscles qui agissent sur lui. Il ne
nous reste plus à décrire que ceux qui appartiennent
plus particulièrement à l’os de la langue. Ces muscles
ne sont jamais assez gros pour ne former qu’une
masse charnue, de la langue des oiseaux; et, lorsque
cette dernière a une apparence semblable , elle
ne la doit, en très-grande partie, qu’aux membranes
qui la recouvrent et au tissu cellulaire graisseux
qui remplit les cavités formées par celles-ci.
Les muscles propres de la langue des oiseaux
se réduisent à trois paires.
i °. Les cérato-glosses, muscles alongés et ventrus
qui descendent de l’extrémité postérieure de la première
pièce des cornes , à laquelle ils sont fixés par
un tendon court ; leurs fibres charnues régnent le
long du bord externe et supérieur des cornes et se
changent en un tendon grêle, vis-à-vis de leur
base ou un peu au-delà, selon les espèces; le tendon
s’étend sur les côtés de l ’os hyoïde, et va se
fixer à ceux de l ’os de la langue.
Ces muscles abaissent la langue, ou la portent de
côté lorsque l’un des deux agit seul.
20. Les hyo-glosses trans verses.
Petits muscles couchés sur les côtés de l’os hyoïde,
auxquels ils sont fixés d’une part; ils tiennent,
d’autre part, à l’apophyse qui se trouve à la base
de l’os de la langue. Ils portent cet organe de côté.
5°. Les hyo-glosses droits.
Autres petits muscles alongés, qui viennent de
l’extrémité antérieure de l’os hyoïde, en dessous,
régnent sous l ’os de la langue et fournissent un
tendon grêle, ou une aponévrose, qui se prolonge
jusqu’à l ’extrémité de la langue. Comme celle-ci
est ordinairement flexible, ils doivent la plier en
bas : ils servent aussi à l’abaissement de la langue.
Ces muscles ne se rencontrent pas toujours , du
moins les deux dernières paires. Cela a lieu lorsque
le corps de l’os hyoïde forme, en meme temps,
celui de la langue. Alors il n’y a que les cérato-
glosses, qui se prolongent jusqu’à l ’extrémité cartilagineuse
de ce corps , comme cela se voit dans
Y autruche et la cigogne : dans celle-ci, le cartilage
en lame d’épée, qui forme la substance de la langue,
est soudé à la pointe de l’os hyoïde. Dans la première,
le même cartilage ne semble être que la
continuation de cet os. Il n’y a pas non plus de
muscles hyo-glosses droits et\ransverses dans le
fo u et le pélican; mais il n’y a que les derniers
qui manquent dans le héron et Yalbatrosse. Les
•hyo-glosses droits sont très-longs dans le premier,