JLes lames montent obliquement en arrière dans
les inférieures, et descendent de même dans les supérieures
; le côté externe de chaque molaire est
plus convexe que l’interne. La face triturante est
convexe dans les supérieures et concave dans les inférieures.
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Ces molaires sont énormes.
Dans Yhippopotame les molaires intermédiaires,
tant supérieures qu’inférieures, ont deux paires de
cônes, adossés et marqués à leur face opposée à l’adossement
de deux sillons ; de sorte qu’en s’usant ils
figurent chacun un trèfle : le caractère de ces dents
est donc de présenter chacune deux doubles trèfles.
Dans les postérieures il y a un cône de plus, impair
et formant derrière les autres une sorte de talon.
Les deux ou trois molaires antérieures de l ’hippopotame
ne représentent qu’une simple pyramide
conique ; lorsqu’elles s’usent, elles n’ont point de dessin
sur leur couronne.
Dans Y animal fossile de l’ Ohio, les molaires présentent
de grosses saillies Coniques mousses, et quelquefois
anguleuses, disposées par paires ; quatre
dans les antérieures, six dans les intermédiaires,
et huit ou dix dans les postérieures. Lorsqu’elles
s’usent, elles forment des losanges irréguliers.
Dans Y animal fossile de Sijnore et du Pérou,
qui se trouve aussi en Italie, les cônes des molaires
étant un peu sillonnés, leur coupe présente des figures
trilobées, mais moins profondément que dans
l ’hippopotame. La dent antérieure a quatre pointes;
les suivantes six et douze,
Les molaires de ces deux animaux sont les plus
grandes connues après celles de l ’éléphant.
Dans le sanglier d’Éthiopie, les dents sont formées
de plusieurs cylindres ou prismes, unis par le
cément; leur coupe présente des ovales ou des figures
anguleuses rangées trois a trois. Les postérieures,
qui sont très-longues, en ont huit ou neuf rangs ,,
les intermédiaires trois, les anterieures deux.
Les autres sangliers ont des dents plus nombreuses
, et dont chacune est moins grande. Elles présentent
des pointes mousses et sillonnées ou subdivisées;
une dans les deux premières, deux dans les
deux suivantes, quatre dans les cinq et sixième , et
sept dans la dernière. Dans l’âge avancé ces pointes
s’usent, et présentent des figures correspondantes,
qui ont quelque rapport avec celles de l’hippopotame;
mais elles sont toujours plus mammelonnées
que ces dernières.
Dans les tapirs communs et fossiles , les molaires
ont deux collines transverses rectilignes, et dentelées
lorsqu’elles, ne sont point encore usées-; la dernière
a trois de ces collines.
Les dents du lamantin ontlamê'me conformation.
Dans le rhinocéros, le daman, et Y animal foss ile
de Montmartre, les molaires inférieures sont formées
de deux croissans, placés à la file, et un peu
obliquement. La postérieure a trois croissans, l’antérieure
un seul.
Les molaires supérieures sont carrées, ont une
ligne saillante parallèle au côté externe, et deux
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