2Q2 XVIIIe L eçon. Insalivat. et dèglut.
rement sous la buse du crâne, et sur les côtés ei
en dessous, soit au bord postérieur des os pharyngiens
, soit à celui dès deux derniers arcs des
branchies, lorsque les premiers os manquent,
ou qu’ils ne s’élèvent pas jusqu’au crâne. Les fibres
circulaires qui l’entourent forment un sphincter
plus ou moins large, ordinairement très-épais ,
qui doit rétrécir d’autant plus facilement la cavité
du pharynx, et fermer son entrée , que les os
pharyngiens sont plus mobiles. C’est ici le lieu de
décrire ces os, comme servant particulièrement à
la déglutition. Ils existent dans la plupart des
poissons. Nous ne connoissons que les raies et les
squales où ils ne se rencontrent pas. Ils supportent
des dents, dont la forme varie beaucoup,
comme on l’a vu dans la description que nous
en avons faite ( Leç. X V I Ie ), Ces os sont très-
grands et très-forts dans les cyprins, courbés en
arcs, et situés parallèlement aux derniers arcs
branchiaux j ils se rapprochent par leur extrémité
antérieure, tandis que leur extrémité supérieure
tient à la base du crâne par des muscles que nous
décrirons ailleurs. Leur portion moyenne, beaucoup
plus épaisse que le reste, forme, en dedans,
un angle saillant, qui supporte les dents pharyngiennes,
de manière qu’elles opposent leur surface
triturante à la base du crâne. Il y a , à l’extrémité
postérieure de cette base, une forte apophyse,
qui se prolonge même sous les premières
Vertèbres, dans une cavité de laquelle est reçu
ùn os large, applati, triangulaire, servant de dent
pharyngienne supérieure, contre lequel viennent
frotter les dents pharyngiennes inférieures, comme
sur une espèce d’enclume. Dans Yorphie ( esox
belone ), Y espadon ( esox brasiliensis ), les labres ,
les cheetodons, au lieu des deux os pharyngiens
inférieurs, il n’y en a qu’un pour les deux côtés, de
forme triangulaire , ayant sa surface supérieure
hérissée de dents, frottant, dans la plupart, contre
une surface semblable que lui présente la base du
crâne , opposée dans les labres à deux plaques
osseuses, également hérissées de dents semblables,
et collées contre les extrémités supérieures des
dernièrs arcs branchiaux. Dans la murène ( mu~
roena helena ) les os pharyngiens sont deux
arcs, beaucoup plus forts que ceux des branchies ;
ils remontent jusqu’à un os situé longitudinalement
sous la base du crâne, auquel ils se joignent, ainsi
que l’extrémité supérieure de ces arcs. Mais dans
Yanguille ces os ont la forme et la disposition
qu’ils présentent dans le plus grand nombre des
poissons osseux ou cartilagineux, tels que f les
diodofis, les cycloptères, les gades, les gobies,
les scorpènes , les pleuronectes, les perches, les
scombres, les silures, les brochets, proprement
dits, etc., c’est-à-dire qu’il y en a deux inférieurement
rapprochés par leur extrémité antérieure
dans l’angle rentrant, que présentent en arrière les
deux derniers arcs branchiaux, remontant le long
du bord postérieur de ces arcs, en s’éloignant
T 5