18 X V Ie L eçon. Des mâchoires.
desquels sortent les deux incisives, de manière que
le bord inférieur de cet angle est plutôt postérieur
et très-loin du bord alvéolaire, et que sa face ex-l
terne regarde presque entièrement en bas ; elle a
absolument cette dernière direction dans les solipè-
des, où le bord de Vangle des branches, qui répond
au bord inférieur chez l’homme , est dans le même
plan que le bord alvéolaire. Les fortes défenses du
sanglier de Madagascar, celles du sanglier d’E-
thiopie, en déterminant un plus grand développement
du bord alvéolaire, élargissent un peu l’angle
des branches de la mâchoire inférieure. Les deux
^rosses incisives de cette mâchoire produisent nu
effet semblable dans le rhinocéros. Dans Vhippopotame
^ cet angle est tout-a-fait tronque j la mâchoire
présente en avant un large bord, d’où s’avancent
, dans une direction tres-oblique et presque!
horizontale, les quatre incisives, et qui est terminé!
de chaque côté, par deux grosses boursouffluresl
encore plus saillantes que le reste, ou sont logées
les canines. Le défaut de ces deux sortes de dénis
permet, dans les èlèphans, une conformation tout-
à-fait contraire. Les branches de la mâchoire, tiès
épaisses dans la plus grande partie de leur étendue!
s’amincissent beaucoup vers leur angle de réunion!
où elles forment une espèce de canal en dessus, et
se terminent par une pointe aiguë. Dans le paresseux
didactyle, cet angle fait une saillie analogue , tandis!
qu’il est tronqué dans le tridactyle. Il est très-aigu!
et creusé en canal, en dessus, dans les tatous et Ie
phatagins , chez lesquels les branches de la
J mâchoire se rapprochent dans un assez long espace.
»Elles présentent dans ceux-ci, un peu en-deça, et
fde chaque côté de leur extrémité, une apophyso
j aj§uë > qui donne une figure de fer de lance à l ’angle
Ide leur mâchoire. Dans les fourmiliers , les deux
J branches, qui ne se reunissent que par leur bout,
■ forment un angle plus ouvert que dans les précé-
Idens. Leur réunion se fait au contraire en-deça de
Ileurs exti emites, dans 1 ovnithorinque , et celles-ci
I s écartent au-delà de ce point et bifurquent en avant
j la mâchoire inférieure. Ces extrémités se joignent
I de nouveau dans 1 eehidina j elles sont minces, ap-
platies, arrondies , et donnent à l ’angle de la mâ-
| choire la forme d’une spatule.
Les phoques ont cet angle conformé comme les
* autres carnassiers. Il est aigu dans le morse, et son
bord postérieur ou inférieur est presque aussi reculé
que dans les rongeurs. Il est de même assez
I étroit dans le lamantin, et présente en dessus une
surface, creusée légèrement en canal, qui va un
| peu en s’abaissant d’arrière en avant, et recouvre
j posterieurement une fosse arrondie, située derrière
cet angle. Sa conformation est bien singulière dans
le dugon» La mâchoire supérieure de cet animal est
repliée de haut en bas, à-peu-près dans son milieu,
et forme un angle presque droit, dont la branche
j ascendante se place au-devant de la mâchoire infé-
j rieure. L ’angle de celle-ci lui oppose une surface
appîatie, qui descend dans pue direction très-peu
B a