sept cornes qui forment le cartilage hyoïde. Il y
en a une en avant qui se porte sous la langue ,
sans s’y fixer. Les six autres sont en arrière. Les
deux inférieures sont les plus longues ; elles sont
contiguës, un peu courbées en arc, et s’introduisent
dans le goitre , sans y donner attache à des
muscles ou à des ligamens. Les quatre qui restent
sont les vraies cornes du cartilage hyoïde. Deux se
poi tent d abord en avant, mais elles se recourbent
bientôt en arriéré, puis en haut, pour gagner l’occiput.
Celles qui leur sont postérieures, sont recourbées
en arrière et en haut, de manière à leur
rester à-peu-près parallèles. Ces cornes sont semblables
, pour la forme et pour les usages, à celles
de l’os hyoïde des oiseaux.
Les cornes du goitre se trouvent encore dans les
scinques, les a game s , les dragons, Dans le dragon
rayé leur extrémité tient au fond du grand
sac qui forme le goitre , et doit le tirer en dedans,
lorsque la langue sort de la bouche. Ces cornes
manquent dans ïeé autres sauriens. Il n’y a quelquefois
que deux cornes hyoïdes : nous n’en avons
trouvé que deux dans 1 e gecko d tête plate ( G. Jim-
briatus ). Llies sont toujours parfaitement analogues
a celles des oiseaux.
Dans le caméléon il y en a quatre, dont deux sont
droites et dirigées obliquement en avant. Les deux
postérieures se portent derrière la tête. Le corps
se prolonge jusque vers le tiers antérieur de la
langue, lorsque celle ci est dans l’état de reposa
il est cylindrique et grcle dans toute cette partie,
qui a trois à quatre centimètres de long.
Dans les lézards et les tupinambis ces cornes
sont également an nombre de quatre. Les antérieures
sont.formées de deux pièces, soudées ensemble,
ou mobiles l’une sur l’autre, dont la première
est dirigée en avant, et la seconde se porte
en arrière et se recourbe sur l’occiput.
Dans les ophidiens , dont la langue est enfermee
dans un fourreau , le cartilage hyoïde est composé
de deux filets parallèles, dirigés d’avant en arrière ,
très-rapprochés l’un de l’autre, et séparés dans
leur moitié antérieure par la gaine de la langue, et
dans le reste de leur étendue par les deux muscles
hyo-glosses. Ces deux filets se réunissent en avant,
à-peu-près entre l’extrémité postérieure des branches
de la mâchoire, en se recourbant en demi-cercle sous
le fourreau de la langue j de leur convexité sort une
courte pointe qui s’avance sous celle-ci. Dans les
autres ophidiens, tels que les amphisbenes, etc. ,
le cartilage hyoïde a une figure triangulaire. Les
deux angles postérieure s’alongent pour former les
cornes.
Dans les batraciens, les salamandres exceptées,
le cartilage hyoïde forme une large plaque à-peu-
près quarrée, appliquée immédiatement aux parois
inférieures du palais et de l’arrière-bouclie. Ses
cornes antérieures partent de ses angles du meme
côté, s’étendent en avant, s’élargissent avant de se
courber en arrière, puis se portent vers l’angle de